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La carte à puce rêve de se transformer en véritable ordinateur

Le rectangle de plastique et sa minuscule puce rivaliseront-ils un jour avec les ordinateurs d'aujourd'hui ? Nombre d'exposants du Salon Cartes 2000, qui s'est tenu au CNIT de Paris, du 24 au 26 octobre, en rêvent tout haut. « Les puces des cartes évoluent à la vitesse des ordinateurs, avec quinze ans de retard », affirme Olivier Piou, président de Smart Cards, chez Schlumberger. Les microprocesseurs utilisés aujourd'hui ont la puissance des 80 286, fabriqués par Intel avant les 386 et la gamme des Pentium, dont la troisième génération est actuellement en service. La puce carrée de 5 mm située au centre de la pastille dorée des cartes bénéficie des progrès phénoménaux des techniques de gravure. Certes, avec sa fabrication à 0,35 micron de largeur de trait, elle reste encore en deçà des 0,18 micron dont disposent déjà les Pentium III et autres K6 d'AMD ou G4 d'Apple. Mais elle suit les traces de ses grands frères. D'ici quelques années, la puissance et la mémoire des cartes à puce leur permettront de contenir de véritables applications informatiques. Un prototype, présenté par le japonais NTT, dispose déjà d'un mégaoctet de mémoire Flash. Si les puces des cartes actuelles ne dépassent pas les 64 kilooctets, cette quantité réduite de données permet néanmoins de loger plusieurs applications. Suffisamment pour qu'une carte puisse servir simultanément de carte bancaire, de passeport sur Internet, de dossier santé, de porte-monnaie électronique (PME) et de passe sans contact dans les transports. Le vieux rêve d'une carte à puce remplaçant à la fois les pièces de monnaie et les multiples morceaux de plastique qui encombrent les portefeuilles n'est donc pas mort, même s'il n'est pas encore pour demain.

Le Monde :

http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2077-113561-QUO,00.html

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