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Cancers du poumon et de la thyroïde : un nouvel inhibiteur sélectif de tyrosine kinase donne de bons résultats
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Une étude réalisée par le Centre Anderson contre le cancer, à Houston (Texas), a montré qu'une nouvelle classe d’inhibiteur de tyrosine kinase, ciblant précisément le proto-oncogène RET, s’est montrée efficace et bien tolérée dans le traitement de formes avancées de cancer de la thyroïde ou du poumon non à petites cellules, selon les résultats d’une étude de phase 1.
La molécule, baptisée BLU-667 (Blueprint Medecines), a notamment permis une régression des tumeurs chez des patients auparavant non répondeurs au traitement standard par inhibiteurs multikinases. Certains cancers, comme le cancer médullaire de la thyroïde (CMT) ou le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), peuvent se développer à la suite de mutations ou d’un réarrangement sur le gène RET codant pour un récepteur à tyrosine kinase. Les mutations de RET sont présentes dans plus d’un tiers des cancers médullaires de la thyroïde (formes familiales NEM2) et dans à peu près 2 % des cancers du poumon. Actuellement, aucun traitement ne vise ce proto-oncogène RET.
« Les thérapies utilisées contre les cancers provoqués par un remaniement de RET se limitent aux inhibiteurs multikinases ou à la chimiothérapie, non spécifiques et associés à une toxicité significative. BLU-667 a été spécialement conçu pour cibler RET », a expliqué l’auteur principal, le Professeur Vivek Subbiah.
L’étude clinique de phase 1 ARROW a inclus 49 patients présentant des tumeurs solides à un stade avancé non résécable. Dans quasiment trois-quarts des cas, l’activité oncogène était associée à un réarrangement des protéines kinases RET. L’examen radiologique a montré une diminution de la taille des tumeurs de 2 à 70 % chez 83 % des patients présentant un réarrangement sur les protéines kinases RET. Le taux de réponse objective (proportion de patients dont la tumeur régresse ou n’évolue pas) est de 46 % pour l’ensemble de la cohorte.
BLU-667 inhibiteur de tyrosine kinase, ciblant précisément le proto-oncogène RET, s’est montrée efficace et bien tolérée dans le traitement de formes avancées de cancer de la thyroïde ou du poumon non à petites cellules, selon les résultats d’une étude de phase 1.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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