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Cancer colo-rectal : vers un nouveau test de dépistage
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Des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) annoncent lundi avoir démontré l'efficacité d'un nouveau test de dépistage du sang dans les selles, un moyen de dépistage du cancer colo-rectal. Cette méthode selon eux plus sensible que les tests actuels pourrait, si elle est appliquée à grande échelle, faire baisser de façon très significative l'incidence du cancer colo-rectal qui touche chaque année 36.000 personnes en France, et en tue près de la moitié. Le détail de ces résultats est publié dans l'édition en ligne de l'international Journal of Cancer.
Dans un communiqué, l'équipe de Guy Launoy (Unité Inserm "cancers et populations" à Caen) rappelle que le cancer colo-rectal est le cancer le plus fréquent dans les pays occidentaux, avec le cancer du sein. Son incidence augmente régulièrement. Son dépistage est basé sur la détection, dans les selles, de traces de sang invisibles à l'oeil nu qui peut révéler la présence soit d'un polype pré-cancereux, soit d'une lésion cancéreuse. Il est alors possible d'en pratiquer l'ablation chirurgicale précoce. Les études suggèrent qu'avec l'utilisation du test de référence actuel, une diminution de 13 à 18 % de la mortalité est théoriquement possible à condition de mettre en place une stratégie de dépistage appropriée. Toutefois, dans les conditions réelles, un tel bénéfice est difficile à être obtenu, les patients étant difficiles à convaincre.
L'équipe de Guy Launoy vient de mettre au point un test immunologique qui réagit spécifiquement en présence d'hémoglobine humaine. Un tel test, dont les coûts ont chuté ces dernières années pour atteindre des prix comparables à celui du test actuel, est désormais réalisé en opération de routine grâce à un automate de lecture fabriqué au Japon. Pour évaluer l'intérêt et la faisabilité de cette procédure, les chercheurs de l'Inserm ont bénéficié de la participation de tous les médecins généralistes de la circonscription de Cherbourg, une ville comptant quelque 45.000 habitants. Les médecins ont proposé le test à leurs patients âgés de 50 à 74 ans (soit 7.421 personnes), durant l'année 2001. Selon les résultats, la sensibilité du test, c'est-à-dire sa fiabilité de résultat avec une faible marge d'erreur, est de 85 % contre 50 % seulement avec le test actuellement utilisé.
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- Publié dans : Médecine
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