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Les banques veulent contrôler les paiements sur internet

Pour accroître la confiance des utilisateurs dans le commerce électronique les banques françaises souhaitent transposer sur Internet leur expérience de la carte à puce qui fait du réseau interbancaire français le plus sûr du monde. Après deux années de tergiversation, une solution technique unique, compatible avec la norme internationale SET (Secure Electronic Transaction), est en passe d'être définie. Celle-ci reposera sur la carte à puce et résultera d'un compromis entre deux solutions en cours de tests (CyberCard/C-SET et e-Comm). Cet accord technologique, soutenu par Visa, Europay et Mastercard, représente, selon le GIE Cartes Bancaires, une avancée importante vers la reconnaissance internationale de la carte à puce comme solution de sécurisation des paiements sur Internet. " Une décision mondiale doit être prise à la rentrée, pour une mise en oeuvre vers 2000 ou 2001 ", espère Jean-Pierre Ledru, vice-président d'Europay France. Cette solution techniquement plus satisfaisante aura un coût supplémentaire, d'autant plus important que le nombre des transactions sur Internet restera faible tant que les utilisateurs ne seront pas équipés de lecteur de carte à puce. La France a dans ce domaine une expérience indéniable avec ses quelque 30 millions de cartes à puce en circulation et un taux de fraude le plus bas du monde : seulement 0,02 %, à comparer aux 3 à 4 % des Etats-Unis qui utilisent encore des cartes à piste magnétiques. Il reste que ces performances ont un coût non négligeable de l'ordre de 0,5 % du montant total des transactions, soit 5 milliards de francs. Plus pragmatiques, les banques américaines considèrent que le risque, même s'il est plus important, n'est qu'un élément parmi d'autres dont il suffit de tenir compte. C'est pourquoi le protocole SET est encore loin de faire l'unanimité. Toutefois, le développement de la fraude sur Internet inciterait les banques américaines à revoir leurs stratégies. Le système à base de carte à puce serait d'autant plus rentable que le taux de fraude est élevé et que 80 % des transactions sur Internet concernent des marchands américains.

(La Tribune/29/06/98)

http://www.latribune.fr

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