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AVC : un "robot spécialiste" au chevet du malade

Après un accident vasculaire cérébral (AVC), les médecins doivent agir vite, mais les décisions cruciales dépendent souvent de l'avis d'un neurologue, qui n'est pas toujours sur place. Dès le mois prochain, une vingtaine d'hôpitaux américains vont se doter d'un "robot de garde", dirigé à distance par un spécialiste...

Fer de lance de cette expérience, l'Hôpital St Joseph Mercy d'Oakland (SJMO) fait partie des quelques hôpitaux dans lesquels des spécialistes des AVC vont pouvoir partager leur savoir plus facilement en utilisant cette haute technologie. Selon les experts, ce procédé devrait grandement améliorer les chances de rétablissement des patients.

Les spécialistes de garde des hôpitaux concernés vont utiliser ordinateurs portables et l'Internet pour se connecter à ce robot, accompagnant ainsi à distance le médecin qui, lui, sera au chevet du malade.

Où que se trouvent ces médecins, "grâce à la connexion Internet, nous pouvons avoir l'un d'entre eux, même dans un hôpital situé en zone rurale ou dans une région difficile d'accès, qui nous aide pour le diagnostic et la mise en place d'une stratégie thérapeutique", a expliqué Jack Weiner, directeur de l'hôpital d'Oakland. Un meilleur choix, selon lui, que de mettre le patient dans une ambulance ou un hélicoptère pour être transféré vers un hôpital mieux équipé. Ce qui retarde d'autant un traitement vital.

Des programmes de telémédecine similaires sont en train de se mettre en place dans de nombreux Etats du pays (Alaska, Colorado, Géorgie, Illinois, Kansas, Missouri, Nevada, Washington), selon Katy Bandemer, porte-parole de l'association cardiaque américaine. Deux hôpitaux du Massachusetts font eux fonctionner un réseau incluant 14 autres hôpitaux.

En vertu de ce nouveau programme dans le Michigan, certains patients devront quand même être physiquement transportés auprès des spécialistes du SJMO, mais uniquement s'ils ne réagissent pas à l'administration du tPA, un anticoagulant, ou s'ils ont passé la fenêtre de trois heures après l'AVC dans laquelle il peut être administré.

Le Dr Gregory Albers, neurologue qui dirige le centre de l'AVC de l'Université de Stanford, en Californie, dont le centre n'appartient à aucun de ces programmes de télémédecine, a déclaré vouloir voir les résultats des études en cours avant de sauter dans le train. Parmi les questions qu'il se pose : un scanner est-il vraiment lisible à distance? Un médecin en ligne est-il vraiment capable de surveiller un patient, une fois le traitement administré ?

Les robots RP-7, mesurent environ 1,50 mètre. Ils ont un écran en guise de tête, sur lequel on voit le médecin situé à l'autre bout. Une caméra est située à son sommet, qui retransmet les images et le son de l'autre côté. Le médecin "virtuel" active le robot à distance.

Selon le Dr Douglas Slater, médecin chef de l'hôpital Mercy de Grauling (Michigan), qui fait partie du réseau, ce robot va fournir un réel bénéfice à sa structure, qui n'a pas de neurologue de garde. Ici, des non-spécialistes ont déjà donné du tPA à des patients en accord avec des neurologues ou des neurochirurgiens exerçant ailleurs, mais le nouveau programme va permettre d'améliorer les choses, a-t-il estimé.

SJMO

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