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Une avancée majeure contre le cancer de la prostate métastatique

Une étude dirigée par le Docteur Fizazi, du centre anti-cancer Gustave Roussy à Villejuif, a montré l'efficacité d'un nouveau protocole pour prendre en charge les malades atteints d'un cancer de la prostate métastatique (3000 cancers de ce type par an en France).

Jusqu'à présent, le cancer de la prostate métastatique, qui se distingue lorsque les cellules cancéreuses se sont répandues à une autre partie du corps, était traité par hormonothérapie. Il s'agissait alors de stopper la production d'hormones masculines qui stimulent les cellules cancéreuses. Dans certaines situations cliniques, l’hormonothérapie peut parfois être prescrite en association avec une chimiothérapie. L'étude de l'équipe du Docteur Karim Fizazi, dans le Val-de-Marne, porte sur la combinaison des trois protocoles : les deux hormonothérapies et la chimiothérapie. Le risque de décès est réduit de 25 %, selon les chercheurs, même pour les cas les plus graves avec beaucoup de métastases.

« Nous avons montré aujourd'hui que l'utilisation d'une combinaison thérapeutique prolonge davantage la survie, avec une espérance de vie médiane atteignant maintenant plus de cinq ans (contre 3,5 ans) », a expliqué le Docteur Fizazi.

L'étude a été menée sur 1173 patients, recrutés en France, mais aussi en Espagne, Belgique, Irlande, Roumanie et Italie, et répartis en quatre groupes distincts : un groupe recevant une hormonothérapie simple et une chimiothérapie, un deuxième recevant deux hormonothérapies et une chimiothérapie, un troisième recevant une chimiothérapie, une hormonothérapie simple et une radiothérapie, et un quatrième recevant une chimiothérapie, deux hormonothérapies et une radiothérapie.

Les résultats sont impressionnants. Comme le souligne le Docteur Fizazi, « La survie sans progression du cancer passe de deux ans pour des patients qui reçoivent seulement deux traitements à plus de quatre ans et demi pour ceux qui ont les trois. C’est deux ans et demi d’une vie plus sereine, et le risque de progression tumorale est réduit de 50% ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Uro Today

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