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Des astronomes établissent une unité de mesure de l'univers, qui est plat et en expansion

Des astrophysiciens ont établi la plus grande carte à ce jour de l'univers confirmant dans ce processus le rôle de la gravité pour sa formation et utilisant ces résultats pour créer une unité de mesure précise d'expansion du cosmos, selon des travaux présentés le 16 janvier. Daniel Eisenstein de l'Université d'Arizona (sud ouest), un des scientifiques de l'une des deux équipes internationales ayant conduit ce projet, a indiqué que ces observations tendent à confirmer que le cosmos est plat, en expansion et parcouru d'ondulations provoquées par les ondes de choc du "Big Bang".

Cette gigantesque explosion a donné naissance à l'univers il y a près de 14 milliards d'années, selon les modèles cosmologiques les plus communément acceptés. La manière dont les galaxies sont aujourd'hui éparpillées à travers le cosmos correspond à ces ondes du tout début, a expliqué Daniel Eisenstein lors d'une conférence de presse en marge de la convention d'hiver de la société américaine d'Astronomie (American Astronomical Society), réunie jusqu'au 13 janvier à San Diego en Californie (ouest).

"Nous considérons cette découverte comme une preuve que la gravité a joué un rôle majeur dans la formation des galaxies et des amas de galaxies que nous observons aujourd'hui dans l'univers", a-t-il souligné. "Ces ondes sonores ont laissé leurs empreintes dans le tissu cosmique qui rappellent les radiations engendrées par le "Big Bang" quand l'univers n'avait que 400.000 ans", a précisé ce cosmographe. "Et maintenant, a-t-il ajouté, nous voyons des ondulations correspondantes dans les 46.000 galaxies très brillantes observées dans un volume d'espace ayant un rayon de quelque quatre milliards d'années lumière", a-t-il dit. Ces ondulations se sont produites pendant environ un million d'années jusqu'à ce que l'univers se refroidisse suffisamment pour les figer et "ce que nous voyons maintenant dans la dernière carte du cosmos ce sont leurs empreintes plusieurs milliards d'années après", a par ailleurs précisé dans un communiqué Bob Nichol, un astrophysicien de l'institut de Cosmologie et de Gravitation de l'Université de Portsmouth en Grande Bretagne.

Selon ces scientifiques, l'espace entre chacune de ces empreintes d'ondulations peut être utilisé pour mesurer l'univers et son rythme d'expansion. Les deux équipes de chercheurs, américains, australiens et britanniques, ont ainsi déterminé que les galaxies se forment environ tous les 500 millions d'années-lumière, soit exactement l'intervalle entre les ondulations provoquées par les ondes de choc du "Big Bang" observée dans la prime jeunesse de l'univers. Une année-lumière est la distance parcourue dans le vide par la lumière en un an, soit 9.461 milliards de km. Un univers plat comme tendent à le confirmer ces découvertes va aussi dans le sens de la théorie dite d'inflation du cosmos, a souligné Daniel Eisenstein. Il s'agit d'une phase d'expansion très rapide qu'aurait connu l'univers une fraction de seconde après le "Big Bang". Ces observations tendent aussi à confirmer la notion selon laquelle la matière telle que nous la connaissons ne forme qu'une petite fraction de l'univers, le restant (80 %) étant constitué de la mystérieuse matière noire et de l'énergie sombre, ont indiqué ces scientifiques.

Ces deux équipes d'astronomes ont déjà cartographié plus de 260.000 galaxies. "La chose la plus extraordinaire dans ces observations c'est qu'elles sont parfaitement en accord avec les prévision du modèle cosmologique standard reposant sur la présence massive de la matière noire et de l'énergie sombre." souligne Eisenstein qui conclut « Il nous reste à présent à comprendre la nature et le rôle exact de cette matière noire et de cette énergie sombre dont nous ne connaissons pratiquement rien. »

BBC

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