RTFlash

Le zinc pourrait contribuer à prévenir l'autisme

Des chercheurs japonais, en analysant la concentration de 26 éléments se retrouvant dans le cuir chevelu de 1 967 enfants autistes (dont trois quarts de garçons et un quart de filles) âgés entre 0 et 15 ans, ont constaté que la moitié des enfants souffrant de troubles autistiques était atteints d’une déficience importante en zinc entre la naissance et l'âge de trois ans, cette déficience ayant ensuite tendance à se réduire progressivement.

Selon ces travaux, il pourrait donc y avoir un lien entre une carence précoce en zinc et le risque de développement de troubles autistiques. L'origine de ce lien serait à chercher dans la génomique : l'insuffisance  de zinc pendant cette période essentielle du développement entraînerait une modification dans l'expression de certains gènes (restant à identifier) et pourrait alors augmenter sensiblement les risques d'autisme chez les enfants prédisposés génétiquement à développer cette grave pathologie mentale.

L'observation des chercheurs japonais est d'autant plus intéressante qu'elle confirme d'autres études qui avaient déjà constaté un lien troublant entre une carence en zinc dans la petite enfance et l'incidence de certains types de troubles du comportement, tels que le déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

De manière cohérente, ces études avaient également montré qu'une supplémentation appropriée en zinc avait un effet thérapeutique bénéfique dans le traitement des enfants hyperactifs, impulsifs ou souffrant de phobies sociales.

Il reste cependant à élucider le mécanisme d'action du zinc. On sait toutefois que cet élément joue un rôle important dans la synthèse de certaines protéines et qu'il intervient dans le mode d'expression de certains gènes. En outre, le zinc est également impliqué dans les processus de croissance cellulaire et de réparation des tissus.

Les résultats de ces travaux ouvrent la voie vers des nouveaux outils de prévention et de traitement pour les jeunes enfants atteints d’autisme. Il est par exemple possible qu'une supplémentation en zinc, dès l’apparition des premiers symptômes de l'autisme chez l'enfant, puisse, en association éventuelle avec la prise de certaines vitamines et hormones, ralentir ou même bloquer le développement de cette lourde pathologie du comportement.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Nature

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top