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La VoIP menace les revenus des opérateurs téléphoniques

Selon IDC, la téléphonie traditionnelle est vouée à un déclin inexorable, concurrencée par les services IP. IDC prévoit que le chiffre d'affaires généré par les services de voix fixe en Europe devraient baisser de 3 % par an, passant de 108 milliards de dollars en 2003 à 95 milliards en 2008. Dans une récente étude, IDC détaille les raisons de cette perte de revenus : multiplication des services de voix sur IP (VoIP), utilisation de plus en plus répandue des téléphones mobiles en lieu et place des lignes fixes, et croissance du haut débit, qui s'accompagne d'un coût mensuel fixe. Pour inverser la tendance, les opérateurs de lignes fixes n'ont pas d'autre choix que d'adopter ces nouvelles technologies. Jill Finger Gibson, directrice d'études chez IDC, estime qu'«ils doivent établir un plan sérieux pour s'assurer que leur infrastructure est pleinement capable de gérer le trafic IP et se préparer à la VoIP, car elle devient réalité.»

Elle cite l'exemple de BT, un prestataire britannique de services qui a mis en place son projet "21CN" (21st Century Network): d'ici à 2010, l'opérateur va migrer sur un réseau 100 % IP. "De nombreux opérateurs de services de voix fixe se targuent d'investir dans le haut débit», poursuit Gibson. «Mais cela ne compense pas le fait que plus de la moitié de leurs recettes proviennent généralement de la voix.» Parmi les mesures à court terme que doivent envisager les opérateurs, IDC cite une nouvelle tarification, de nouveaux téléphones et la vente de services à valeur ajoutée. Néanmoins, ces seules mesures ne suffiront pas à maintenir le niveau d'activités des opérateurs sur les services vocaux. La baisse devrait se poursuivre à mesure de l'adoption de la technologie VoIP.

Les prévisions de cette étude IDC sont pleinement confirmées par une autre étude de la société marché In-Stat qui montre à quel point la voix sur protocole Internet sans fil progresse dans les entreprises. Selon cette étude, qui couvre plus de 300 grandes et moyennes entreprises, 23 % d'entre elles ont déjà déployé des services de VoIP sans fil dans une certaine mesure et 30 % envisagent d'évaluer la technologie dans un délai de 12 mois. Globalement, environ 60 % des personnes sondées, définies par In-Stat comme des décisionnels, pensent que le VoWLAN pourrait avoir des avantages pour leurs entreprises. L'étude remarque en outre que les personnes sondées montrent un intérêt sensible à la possibilité de passer des appels téléphoniques depuis un ordinateur portable ou un assistant numérique personnel.

L'étude prévoit que, dans l'ensemble, le nombre d'abonnés aux réseaux locaux cellulaires et/ou sans fil capables de fournir des services VoIP devrait atteindre 256 millions d'ici à 2009. Selon l'étude, ce chiffre représente environ 12 % du nombre total d'abonnés aux réseaux cellulaires, ce qui laisse apparaître des opportunités dont les opérateurs de réseaux sans fil devraient tirer profit, explique Becky Diercks, analyste chez In-stat.

« Il ne faut pas oublier que la voix sur IP est une technologie et non pas un produit », explique Becky Diercks dans un communiqué. « Le produit, c'est le service téléphonique et, en général, les clients ne se préoccupent pas de la technologie sous-jacente, du moment que cela fonctionne. Les opérateurs devraient traiter la voix sur IP sans fil simplement comme un autre moyen d'offrir un accès sans fil à leurs clients. »

IDC

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