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La vitamine D, nouvelle révolution thérapeutique face au VIH ?
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Nos arrière-grands-parents le savaient déjà, eux qui, pour ne pas en faire des rachitiques, forçaient leurs enfants parfois récalcitrants à avaler chaque jour leur cuillerée d'huile de foie de morue : la vitamine D, c'est bon pour tout.
Il semble bien qu'ils avaient raison car, depuis ces années lointaines, la liste des affections attribuées (pour tout ou partie) aux carences n'a cessé de s'allonger : ostéoporose, maladie périodontale, diabète de type 1, certains cancers colorectaux ou prostatiques, myopathie, dépression etc. L'infectiologie n'est pas en reste, des déficiences ayant été associées à une large palette d'infections infantiles, pneumonies et atteintes respiratoires en tête. Williams et coll. ne préconisaient -ils pas, il y a déjà plus de 150 ans, l'huile de foie de morue dans la tuberculose pulmonaire ?
La vitamine D (vit D), aujourd'hui reconnue comme un immunomodulateur puissant, capable d'améliorer l'immunité cellulaire et les capacités phagocytaires des macrophages, pourrait-elle jouer un rôle particulier dans la transmission materno-foetale du VIH et la mortalité infantile associée ? Pour le savoir, S Mehta et coll., de l'Université Muhimbili de Dar es Salam, Tanzanie, ont étudié l'évolution des grossesses et la mortalité infantile de 884 femmes séropositives pour le VIH participant à un programme de supplémentation vitaminique.
Aucune relation n'a pu être établie entre les dosages de vit D et la survenue d'effets adverses, dont petit poids de naissance et prématurité. Cependant, en analyse multivariée, une faible vitaminémie (< 32 ng/ mL) pouvait être associée à une augmentation de 50 % (IC 95 % : 2 %- 120 %) de la transmission materno foetale du VIH à 6 semaines, puis à un doublement du risque de transmission par le lait maternel.
Les enfants des mères carencées avaient finalement un risque accru d'acquisition du VIH à toutes les étapes, in utero, intra partum et lors de l'allaitement ; en outre et enfin, les mères infectées et leurs enfants, quel que soit leur statut vis-à-vis du VIH, encouraient un risque plus élevé de décès que les autres...
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- Publié dans : Médecine
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