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La vitamine D joue un rôle essentiel dans la fonction respiratoire...et protège du cancer du colon !

Les patients présentant des niveaux élevés de vitamine D, et notamment les patients présentant des maladies respiratoires chroniques, ont une fonction respiratoire sensiblement meilleure selon des chercheurs de l'Université d'Auckland (Nouvelle Zélande) qui ont réalisé une vaste étude portant sur 14.091 personnes. Fait étonnant : la différence de qualité de la fonction respiratoire entre les patients qui avaient un haut niveau de vitamine D et ceux qui avaient une faible concentration de cette vitamine était plus marquée que cette même différence entre fumeurs et ancien fumeurs !

Selon cette étude, dirigée par les professeurs Peter Black and Robert Scragg, il semble donc qu'une alimentation riche en vitamine D puisse améliorer sensiblement la fonction pulmonaire, indépendamment des autres facteurs impliquées dans cette fonction, sans qu'on comprenne précisément par quels mécanismes.

On sait déjà que la vitamine D joue un rôle important dans la prévention de l'ostéoporose, de l'hypertension, du diabète, et sans doute de certains cancers.

Les chercheurs pensent que la vitamine D joue un rôle qui reste à élucider dans la croissance et la réparation du tissu cellulaire pulmonaire. Le Docteur Britton, pour sa part, pense que l'effet de la vitamine D sur la capacité pulmonaire pourrait être indirect : le fait d'avoir des os solides grâce à la vitamine D pourrait permettre aux patients d'avoir de plus gros poumons.

Le Docteur Michael Alberts, Président de l'Association américaine des pneumologues, souligne l'importance de cette découverte. "Les affections pulmonaires chroniques détériorent la qualité de vie de dizaines de millions de personnes dans le monde et en comprenant mieux l'effet que les vitamines peuvent avoir sur la fonction pulmonaire, nous allons pouvoir améliorer les traitements contre ces maladies très invalidantes » précise-t-il.

Mais les bienfaits de la vitamine D ne s'arrêtent pas là. Car d'autres chercheurs américains du Centre Moores de recherche sur le cancer à l'Université de Californie à San Diego (Californie) viennent d'établir qu'absorber une quantité spécifique de vitamine D réduirait de moitié le risque d'être atteint d'un cancer du côlon.

Selon cette étude, la prise de 1.000 unités internationales (25 microgrammes) de vitamine D par jour a pour résultat statistique une baisse de 50 % du risque de cancer colorectal. Edward D. Gorham, professeur à l'UCSD et spécialiste du cancer, a indiqué que les effets bénéfiques de la vitamine D dans la prévention du cancer du côlon étaient déjà connus, mais que la quantité idéale pour réduire la prévalence de la maladie n'était jusqu'ici pas établie.

"Cette étude précise le niveau de vitamine D qui pourrait réduire le nombre de cancers colorectaux de moitié", a affirmé le professeur Gorham. Même si d'autres études sont nécessaires, "il faut sans retard encourager une utilisation plus importante de la vitamine D en tant que mesure de santé publique", a-t-il ajouté. L'étude de l'Université de San Diego est un recoupement de 18 autres travaux publiés de 1996 à 2004.

Rappelons que la vitamine D est essentielle pour la bonne fixation osseuse du calcium. Mais à la différence d'autres vitamines, elle peut être produite par notre organisme, à condition cependant de bénéficier d'une exposition suffisante à la lumière du soleil. Cette synthèse cutanée représente en temps normal les deux tiers de nos sources de vitamine D. Elle est également contenue dans certains aliments comme les poissons « gras » (sardine, thon, saumon, hareng), le jaune d'oeuf, le beurre, levure et céréales.

Article @RTFlash

UA

BBC

UCSD

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