RTFlash

La vitamine C contre le cancer

L'idée que l'acide ascorbique puisse avoir des vertus anticancéreuses n'est pas nouvelle. En son temps, Linus Pauling (le « papa » de la vitamine C, prix Nobel de Chimie 1945) avait suggéré un tel rôle pour des doses élevées supérieures à 2 grammes par jour. Pourtant les études menées depuis, aussi bien chez l'animal que chez l'homme, ont donné des résultats contradictoires.

« Nous apportons aujourd'hui la preuve des propriétés anti-prolifératives et donc anticancéreuses de l'acide ascorbique » explique Michel Fontès directeur du laboratoire Thérapie des Maladies Génétiques de l'Université de la Méditerranée à Marseille. Son équipe a en effet pu démontrer que l'acide ascorbique avait une action inhibitrice sur les gènes impliqués dans la prolifération cellulaire.

Un premier essai sur des souris porteuses de tumeur a montré, sur un modèle animal de cancer, qu'un traitement par injection augmentait fortement la survie des souris, réduisait la croissance de la tumeur et inhibait la formation de métastases. « Les cellules cancéreuses semblent avoir une appétence particulière pour la vitamine C qui provoque leur destruction. Les meilleurs résultats ont été obtenus chez les souris qui avaient reçu les plus fortes doses d'AA » précise le Pr Fontès. Ces travaux sont publiés dans revue PLoS One du 6 février.

Cette découverte va rapidement aboutir à une série d'essais cliniques qui porteront en premier lieu sur des malades dont le cancer n'est plus contrôlable par les moyens thérapeutiques habituels. S'ils s'avèrent positifs, ils pourraient aboutir au développement d'une nouvelle classe de médicaments exploitant cette nouvelle propriété de l'acide ascorbique.

NO

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top