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La ville d'Antibes expérimente un minibus sans chauffeur

La ville d'Antibes expérimente un minibus sans chauffeur dans le cadre d'un projet européen (cybercar-cybermove) de "véhicules intelligents" destiné à diminuer le trafic urbain. "L'objectif est d'offrir un nouvel outil aux villes pour favoriser sur de petites distances le recours aux transports urbains", a expliqué Georges Gallais, coordinateur du projet. L'expérimentation d'Antibes est une "première européenne", a précisé M. Gallais. Elle permet de tester en grandeur réelle l'intégration d'un véhicule entièrement automatisé dans un réseau urbain où cohabitent voitures, deux-roues et piétons. Antibes a été sélectionnée avec une dizaine d'autres villes, dont Rotterdam (Pays-Bas), Brisbane (Australie), Haïfa (Israël), Lausanne (Suisse), Copenhague (Danemark), Bayonne et Nancy (France), dans lesquelles le projet n'est cependant pas encore mis en oeuvre. Le cybercar sans chauffeur est testé sur deux lignes droites parallèles de 430 m, l'une pour l'aller, l'autre pour le retour entre le port et la vieille ville. A chaque extrémité, il fait un demi-tour sur place en deux manoeuvres. D'une capacité de 20 places (12 assises et 8 debout), il suit une route prédéterminée (mémorisée dans un ordinateur) et réajuste sa trajectoire tous les trois mètres grâce à des aimants insérés sur la chaussée. Pour ses concepteurs, "le cybercar, véhicule propre et silencieux, propose une alternative à la voiture individuelle qui pollue et fait du bruit". Il roule à 20 km/h et dispose d'une autonomie d'une journée. Les arrêts pour que les passagers montent ou descendent sont préprogrammés. Dès qu'un obstacle (voiture, piéton, animal, etc.) se présente, le minibus s'immobilise grâce à des capteurs magnétiques. Il ne repart que lorsque l'obstacle a disparu. "En l'état de nos recherches, le minibus est fiable sur une distance maximale de 3 Km, capable de tourner, de s'engager dans des ruelles. Le plus difficile a été de parvenir à un contrôle total pour qu'il reste sur un même axe", a précisé M. Gallais. Si l'expérience se révèle concluante, Antibes envisage de recourir au cybercar pour accomplir les 1.400 m qui séparent la vieille ville et un parking en construction près du port, afin de réduire d'un quart les 3.800 véhicules qui pénètrent chaque jour dans la ville. Le projet cybermove qui a mobilisé pendant trois ans quinze partenaires (bureaux de conseils, industriels, etc.), est financé par l'unité "Ville de demain et héritage culturel" des programmes de recherches européens Energie, Environnement et Développement Durable. Il est coordonné par l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), installé à Sophia-Antipolis (Alpes-maritimes). AFP : http://fr.news.yahoo.com/040613/202/3vtd4.html

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