RTFlash

La viande de veau épargnée par la crise de la vache folle

La consommation de viande de veau n'a pas été affectée par la dernière crise de la vache folle. Curieusement, le consommateur n'associe pas la viande de veau et la viande bovine. La première est une viande blanche, issue d'un animal trop jeune pour être contaminé par cette maladie dont l'incubation dure plusieurs années. Stabilisée autour de 4 à 5 kilos par tête et par an, elle plafonne depuis quelques années essentiellement pour des questions de prix, affirme Fabrice Heudier, président d'Interveau, l'interprofession du secteur. Elle est encore trois fois plus chère que la viande de porc, bien que celle-ci ait enchéri avec le report de consommation provoquée par la crise de confiance dans le boeuf. Le porc demeure la première viande consommée avant la volaille, qui précède elle-même le boeuf. La viande de veau a une double image de produit festif et vieillot, laborieux à cuisiner, à laquelle la profession tente de remédier au travers d'actions de communication. Une campagne de 12 millions de francs, basée sur des spots publicitaires télévisés et de la publicité sur les lieux de vente, est prévue sur le thème du veau de la Pentecôte. Les éleveurs affirment avoir débarrassé la viande de veau de l'image négative d'un produit dopé aux hormones, qui prévalait dans les années 80. Ils estiment aujourd'hui offrir une viande de qualité, labellisée pour plus de 10% des tonnages vendus et produite de façon industrielle pour 90 %. Déficitaire, la France importe 14% de sa consommation, soit 50.000 tonnes, essentiellement des Pays-Bas, deuxième producteur en Europe mais non consommateur. Les Européens mangent peu de veau, une tradition française que l'on retrouve en Italie et en Allemagne seulement. Le veau est "le seul régulateur" de la production de lait et de viande bovine affirment les professionnels.

Les Echos : http://www.lesechos.fr/

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top