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Des vaccins au goût de patate

Dans la course aux nouveaux vaccins, les chercheurs du Laboratoire de biochimie, microbiologie et immunologie de l'Université de Montréal, dirigé par le Dr Anton Andonov, ont eu une idée peu commune : faire fabriquer des "protéines vaccins" par des patates ou des carottes transgéniques. Une fois ingérées, ces protéines protégeraient contre l'hépatite A, l'hépatite B ou encore la pneumonie. Pour obtenir ces "légumes vaccins", on insère dans le génome de la plante un gène qui produit la protéine voulue. Ce gène peut provenir d'une autre plante, d'une bactérie, etc. À première vue, le gène choisi par les chercheurs de l'Université de Montréal semble un candidat étonnant : il provient du noyau... du virus de l'hépatite B! "Malgré son origine, ce gène ne possède aucun élément pathogène, explique Maximilian Callaghan, chercheur au Laboratoire. Il est très intéressant car on peut le transformer pratiquement à volonté pour qu'il fabrique différentes protéines, chacune capable de stimuler notre système immunitaire pour combattre un virus ou une bactérie en particulier." On veut aujourd'hui des doses bon marché, faciles à transporter et à administrer. Le vaccin actuel contre l'hépatite A coûte cher, il doit être conservé au froid et il s'administre par piqûres. Les pays en voie de développement ne sont pas toujours en mesure de l'utiliser." Pour ces pays, lorsque le procédé sera au point, les "légumes vaccins" pourraient représenter une méthode d'immunisation idéale.

Cybersciences/13/05/99

http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N1254.asp

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