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Une vaccination naturelle contre le paludisme ?

Le paludisme demeure la maladie transmise par piqûre d'insecte la plus répandue et une des plus dangereuses de par le monde. L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'un million de personnes en meurent chaque année, principalement des enfants des pays d'Afrique, et que plus de trois milliards de personnes sont exposées au risque. Si des traitements existent, ils sont souvent chers et aucun vaccin n'est pour l'instant disponible. L'impact des traitements dans les zones à risque reste faible car il n'existe toujours pas de médicament qui protège l'homme de l'infection de façon sûre et qui simultanément favorise la constitution d'une immunité durable.

Une équipe de chercheurs du département d'infectiologie de la clinique universitaire d'Heidelberg (Bade-Wurtemberg) et de l'Institut Max Planck de biologie infectieuse (MPIIB) de Berlin a démontré l'existence d'une immunisation naturelle contre le paludisme, résultat publié dans l'édition du 14 juillet de "Science Translational Medicine" . Les scientifiques pensent qu'une prophylaxie sûre et abordable à base d'antibiotiques pourrait dès lors être possible. Celle-ci pourrait agir contre le paludisme comme une vaccination naturelle "sans injection".

Des souris se sont vues administrer un agent pathogène paludéen "Plasmodium berghei"

L'administration périodique de courte durée aux habitants des régions à risques pourrait agir comme vaccin naturel contre le paludisme et protéger d'une réinfection", déclare Dr. Steffen Borrmann du département d'infectiologie. Dr. Kai Matuschewski du département de parasitologie (MPIIB) ajoute que "le concept simple, réalisable dans les régions à risque, était une motivation essentielle pour notre étude. Nous sommes convaincus que des agents pathogènes affaiblis produisent la meilleure mesure de prévention vaccinale contre une maladie parasitaire aussi complexe que le paludisme".

[BE">5] ainsi qu'un antibiotique (Clindamycine ou Azithromycine) pendant trois jours : aucun globule rouge n'a alors été infecté. Tous les animaux ainsi traités développent en outre une immunité stable et durable contre des infections ultérieures.

L'antibiotique n'a aucune action sur le développement des cellules infectieuses dans le foie (phase hépatique du paludisme) mais empêche l'infection des globules rouges (phase de transfert). Les symptômes typiques (fièvre, anémie..) générés par la phase sanguine de la maladie n'apparaissent plus. De plus, les multiples cellules hépatiques infectées constituent un antigène suffisamment important pour engendrer une réponse immunitaire.

Ces résultats sont à confirmer pour le mode de transmission humain. Lorsque le mode d'infection humain (des doses plus faibles répétées) est appliqué aux souris, 30% sont immunisées et dans 85% des cas il n'y a pas d'infection du cerveau : il s'agit donc de résultats positifs. "Les antibiotiques utilisés sont des médicaments abordables sans effets secondaires graves.

L'administration périodique de courte durée aux habitants des régions à risques pourrait agir comme vaccin naturel contre le paludisme et protéger d'une réinfection", déclare Dr. Steffen Borrmann du département d'infectiologie. Dr. Kai Matuschewski du département de parasitologie (MPIIB) ajoute que "le concept simple, réalisable dans les régions à risque, était une motivation essentielle pour notre étude. Nous sommes convaincus que des agents pathogènes affaiblis produisent la meilleure mesure de prévention vaccinale contre une maladie parasitaire aussi complexe que le paludisme".

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