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La vaccination anti-HPV protègerait des récurrences

Les vaccins contre les papillomavirus ont montré leur efficacité pour la prévention des néoplasies cervicales intra-épithéliales de grade II-III et des carcinomes in situ chez les jeunes femmes non infectées avant la vaccination. Le vaccin quadrivalent prévient aussi les néoplasies intra-épithéliales vulvaires ou vaginales de grade II-III, les verrues génitales chez les femmes et les hommes et les lésions anales de haut grade chez les hommes.  En revanche, le vaccin ne réduit pas la progression des lésions pré-cancéreuses qui seraient présentes et méconnues au moment de la vaccination. Il est toutefois légitime de se demander s’il peut prévenir les récurrences des lésions traitées après la vaccination.

C’est justement l’objectif de cette analyse rétrospective, réalisée à partir des données des études FUTURE I et FUTURE II qui avaient enrôlé 17 622 patientes âgées de 15 à 26 ans, randomisées pour recevoir une vaccination anti-HPV par le quadrivalent ou un placebo. Les données sont issues d’un suivi de 4 ans. La vaccination était faite sans frottis préalable et certaines patientes pouvaient donc être porteuses de lésions virales au moment où elle avait lieu.

Au total, des anomalies cervicales nécessitant une intervention chirurgicale ont été prises en charge, après la vaccination, chez 587 patientes vaccinées et 763 du groupe placebo. Après le traitement, les récurrences de tout type de lésion due au HPV ont été moitié moins fréquentes à 60 jours chez les femmes vaccinées (réduction de 46,2 %). Surtout la vaccination a réduit de 64,9 % le risque de récurrence de pathologie cervicale de haut grade.

Des verrues génitales, néoplasies intraépithéliales vaginales ou vulvaires ont été dépistées après la vaccination chez 229 patientes vaccinées et 475 du groupe placebo. Pour ce type de lésions, les récurrences ont été elles aussi significativement plus rares après le traitement, de 35,2 %, dans le groupe vacciné. Il est certain que seules des études sur le long cours permettront de tirer des conclusions définitives sur les effets non prévus de la vaccination anti-HPV et de nombreux travaux sont actuellement en cours, évaluant à la fois la sécurité et l’efficacité de la vaccination.

JIM

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