RTFlash

Vivant

Un vaccin universel contre la grippe d'ici 2017

L'Université de Princeton vient de réaliser une modélisation qui montre, pour la première fois, qu’un vaccin universel pourrait permettre la prévention de la grippe à grande échelle en limitant à la fois la capacité du virus de la grippe à diffuser et à muter. C’est un encouragement à cette recherche de longue haleine, en cours dans de nombreux laboratoires du monde entier, dont les NIH, vers ce vaccin presque idéal. Des informations utiles pour les institutions de recherche et de Santé publique. A découvrir dans les Comptes-rendus de l’Académie des Sciences américaine (PNAS).

L’objectif du vaccin universel est de cibler les parties relativement immuables du virus et d’entraver sa capacité à évoluer et à échapper à l'immunité, les vaccins actuels ciblant, quant à eux, les composants les plus adaptables de l'agent pathogène.

Cette équipe de Princeton montre qu’un vaccin universel permettrait d’atteindre un contrôle sans précédent non seulement des épidémies de grippe saisonnière mais contribuerait à réduire fortement les flambées liées à de nouvelles souches. Le vaccin universel apporterait même une « protection croisée », disent les chercheurs, qui viendrait renforcer et s’ajouter à l'efficacité des vaccins actuels.

Ce vaccin universel nous permettrait de passer du stade de réponse à l’épidémie au stade de prévention généralisée, résume, Nimalan Arinaminpathy, chercheur au Département d'Ecologie et de biologie évolutive de Princeton, auteur principal de l’étude. « Notre modèle fournit une base conceptuelle solide des objectifs qu’un tel vaccin nous permettrait d'atteindre ».

Les chercheurs ont simulé l'effet d'une protection croisée du vaccin sur une pandémie de grippe et sur une proportion vaccinée de la population. Ils ont combiné les dernières données sur les essais de candidats-vaccins, les modèles les plus récents de propagation, les données d’évolution du virus et les données épidémiologiques. Ils ont créé 3 niveaux de réduction possible de la contagiosité permise par le vaccin, -25 % (rouge), -50 % (bleu) et -75 % (vert). Avec sa plus grande efficacité, le vaccin entraîne une «immunité collective» ou une résistance générale élevée contre le virus, même si seule une partie de la population est vaccinée. La propagation de l’infection est réduite à néant, même si la population n’est vaccinée qu’à 70 %.

« Cette étude est la première à se pencher sur les conséquences de la prochaine génération de vaccins, tant en termes d'impact épidémiologique que d’impact sur l’évolution du virus », explique Lloyd-Smith, du même Département de Princeton, co-auteur de l’étude. C’est aussi une incitation forte pour les laboratoires à poursuivre leurs recherches comme des indications précieuses pour les institutions de santé publique.

Enfin, ils constatent qu’en mettant un frein à la transmission de la grippe, ils mettraient aussi un frein à l’évolution du virus.  La lutte contre la grippe s’est toujours heurtée à l’évolution du virus, mais avec la protection croisée apportée par le vaccin « saisonnier » et le vaccin universel, les chercheurs suggèrent un ralentissement brutal de la transmission du virus et de son évolution.

Santé Log

PNAS

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top