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Le vaccin anti-pneumococcique préviendrait les otites chroniques compliquées

L’otite moyenne à répétition, pathologie fréquente chez l'enfant, peut être à l’origine de séquelles telles qu’une baisse de l’audition, un retard d’acquisition du langage ou, plus rarement, de complications plus graves.

Une équipe internationale fait le point sur les récentes avancées dans la connaissance de la pathogénie des otites moyennes et sur l’impact que pourrait avoir la vaccination anti-pneumococcique sur la prévention des otites compliquées. Certains travaux ont en effet fait le lien entre la généralisation de la vaccination contre certains sérotypes de pneumocoques et la réduction de l’incidence des otites chroniques compliquées.

Selon ces recherches, quand des récidives se produisent, S.pneumoniae fait place à d’autres bactéries pathogènes ou d’autres sérotypes de pneumocoques, moins invasifs, assurant le passage à la chronicité. La présence d’ H.influenzae non typable lors des premiers épisodes pourrait quant à elle faciliter les infections par M. catarrhalis et autres pathogènes.

Selon les auteurs de l’étude, l’hypothèse la plus crédible est que les premiers épisodes infectieux sont à l’origine de dégâts au niveau de la muqueuse de l’oreille moyenne et de la trompe d’Eustache, qui créent une sorte de prédisposition à la colonisation par d’autres espèces moins invasives. Il s’ensuit une cascade d’épisodes infectieux et la formation d’un biofilm qui pourrait être la clé de la pathogénie de l’otite chronique, en favorisant une « collaboration inter-espèces ».

En réduisant le risque du premier épisode d’otite aiguë, le vaccin anti-pneumococcique permettrait aussi de réduire la fréquence des complications et particulièrement des otites compliquées causées par des sérotypes non inclus dans le vaccin et les autres pathogènes dont H.influenzae non typable. Les travaux indiquent que cette efficacité ne semble significative que si l’enfant est vacciné avant le premier épisode d’otite moyenne et donc avant que se produisent les premiers dégâts sur les muqueuses.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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