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La TV sur mobile devrait décoller en 2007

Les acteurs de la télévision sur mobile se sont mis en ordre de marche. Réunis à Bercy en présence du ministre de l'Industrie François Loos et de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la communication, industriels des télécoms et des médias ont fait le bilan de quatre expériences. Et affiché ambition et confiance dans la prochaine évolution de la télévision sur les téléphones portables. Selon TPS, 84 % des personnes testées pensent que le téléphone mobile est un moyen adapté pour regarder la télévision et « près de la moitié regardent la télévision sur leur mobile tous les jours ». Voici pourquoi et comment la télé sur mobile s'apprête à passer « de l'âge de pierre à l'âge d'or », selon le mot de Nonce Paolini, patron de Bouygues Télécom.

La télé sur mobile, ça existe déjà. Grâce à la 3G et à l'Edge, les opérateurs mobiles proposent depuis plus d'un an des bouquets de chaînes. Aujourd'hui, il y aurait en France plus de 2 millions d'abonnés capables de recevoir de la télé sur leur portable, et 500.000 clients adeptes du très petit écran. « Le démarrage commercial a été spectaculaire et ouvre des perspectives prometteuses pour les grands médias », estime Didier Quillot, Pdg d'Orange France. Toutefois, les réseaux télécoms ne sont pas adaptés, car les opérateurs sont obligés de faire transiter les contenus « de point à point », jusqu'à chaque abonné. Ce qui empêche toute diffusion de masse.

C'est la révolution annoncée par les groupes de télécoms et de médias. Demain, la TNT se déclinera sur les téléphones portables qui recevront les émissions par ondes hertziennes, en « broadcast », grâce à une antenne rétractable. A la clé, une qualité numérique nettement supérieure. Techniquement, les industriels s'estiment prêts. Quatre expérimentations sont menées depuis l'automne, une cinquième est annoncée au printemps. Mais tout n'est pas encore parfait. La diffusion à l'intérieur des bâtiments doit être nettement améliorée, en multipliant les émetteurs. Sur les combinés, le passage d'une chaîne à l'autre reste aussi trop lent.

Avec le système actuel, l'abonné paie la télévision à la minute, comme une communication. Demain, il paiera simplement l'accès. CanalSat le facture 7 euros par mois dans son test. Ensuite, rien n'exclut une démarcation entre chaînes gratuites et payantes, comme la TNT. C'est ce que proposent les opérateurs en Corée du Sud depuis quelques mois. Dans son expérimentation, TPS inclut ainsi un cryptage de certains programmes, comme sur un décodeur classique. Dans ce cas, c'est la publicité et les services qui financeraient. D'après les premiers retours, les « mobispectateurs » regardent la télévision sur mobile une trentaine de minutes par jour ; suffisant pour gonfler l'audience des chaînes.

Comme la TNT, la télévision sur portable devrait proposer une vingtaine de chaînes. Se pose toutefois le problème crucial des fréquences disponibles. Déjà saturé par les ondes, le paysage hertzien peine à accueillir de nouveaux flux. Sans attendre l'arrêt de la diffusion analogique qui libèrera des fréquences en 2010, TDF a réussi à trouver suffisamment de fréquences locales pour diffuser de la télévision pour mobile dans les quinze plus grosses agglomérations françaises, à l'exception de Lille. Autre solution, la diffusion hybride par satellite couplée à des relais terrestres. C'est la proposition d'Alcatel, plus coûteuse à mettre en place, qui sera examinée par l'Agence de l'innovation industrielle en avril.

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