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Une trithérapie contre l'hépatite C

Entre 500 000 et 600 000 Français sont touchés par le virus de l'hépatite C. Cette maladie est un des principaux problèmes de santé publique dans notre pays, mais passe encore souvent inaperçue, puisqu'une personne contaminée sur trois ne le sait pas et découvre l'infection avec l'apparition de complications graves au niveau du foie. Pourtant le dépistage de ce virus par simple prise de sang, recommandé par les pouvoirs publics pour tous les transfusés ou les toxicomanes, est parfaitement justifié puisque désormais un traitement existe, dont on sait qu'il peut guérir définitivement dans la moitié des cas. Les résultats à long terme des essais thérapeutiques ont permis de découvrir récemment que l'association de deux médicaments antiviraux, l'interféron alpha et la ribavirine pendant douze mois, entraînait une vraie guérison, sans rechute ultérieure, dans 40 à 50% des cas. Le taux de guérison varie selon le type de virus en cause. Il est de 60% pour les patients infectés avec un virus de génotype 2 et 3 et de 30% s'il s'agit du génotype 1. De nouvelles perspectives s'ouvrent cependant pour les personnes résistantes à la bithérapie dans sa forme actuelle. L'utilisation d'un interféron à action prolongée permettrait de faire passer le taux de guérison de 40 à 50%. Et de nouvelles molécules, comme l'interleukine 10, vont bientôt faire l'objet d'essais thérapeutiques. Actuellement, une des démarches les plus prometteuses est l'utilisation d'une trithérapie, ajoutant un autre antiviral, l'amantadine, aux deux précédemment utilisés. «L'intérêt de la trithérapie est de permettre d'une part d'augmenter la proportion de malades qui élimineront définitivement le virus, mais également de patients qui se stabiliseront, malgré la persistance du virus, soutient le professeur Christian Trépo (Hôtel-Dieu, Lyon). Ce type de traitement a fait la preuve de son immense intérêt contre le virus du sida et semble susceptible de réduire les complications pour celui de l'hépatite C.» L'évolution de la maladie est variable selon les individus. Entre 20 et 30 % des personnes infectées guérissent spontanément mais 70 % développent une infection chronique. Près de 60 % d'entre elles souffriront d'une hépatite chronique et 20 à 30 % de ces dernières seront atteintes d'une cirrhose dans un délai de 20 à 25 ans après le moment de la contamination. Enfin, entre 20 et 30% des personnes atteintes de cirrhose auront un cancer primitif du foie.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/

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