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Le très haut débit en France serait rentable en dix ans

Le déploiement du très haut débit sur le territoire nécessite des investissements considérables, sans commune mesure avec le haut débit actuel. L'IDATE estime l'investissement nécessaire à 10 milliards d'euros pour couvrir les 40 % de la population des zones urbaines et à près de 30 milliards d'euros pour couvrir également les 60 % restants. Pourtant, un réseau de communication à très haut débit couvrant 40 % de la population française pourrait être rentabilisé en moins de dix ans, estime le cabinet de recherche Idate qui a récemment remis une étude sur le sujet au ministre de l'Industrie, François Loos.

Le déploiement d'un tel réseau coûterait entre 10,5 et 11,3 milliards d'euros sur le période 2006-2015 à un opérateur qui le déploierait seul, en effectuant ses propres travaux de génie civil qui constituent environ 70 % de ce montant.

L'investissement se monte de 879 à 950 euros par prise et de 1.958 à 2.118 euros par abonné effectif, dans l'hypothèse d'un taux de pénétration global d'environ 18 %, soit 5,3 millions d'abonnés en 2015.

En retenant un revenu moyen par abonné de 42,90 euros hors taxes par mois, le passage en résultat d'exploitation avant amortissements (Ebitda) positif se ferait en 2011, en Ebitda cumulé positif en 2012, en résultat d'exploitation positif en 2012 ou 2013 et en résultat d'exploitation cumulé positif en 2015.

L'IDATE fait des recommandations suivant quatre axes :

- Soutien du développement industriel et de l'expérimentation des nouveaux services à très haut débit ;

- Abaissement des barrières à l'entrée pour développer la concurrence, en minimisant le poids du génie civil et en tirant profit des progrès attendus dans les technologies radios ;

- Mutualisation du réseau ;

- Opportunité d'une régulation des infrastructures nouvelles à très haut débit.

A la réception de ce rapport, le ministre a souligné que les collectivités locales ont un rôle important à jouer dans ce domaine, notamment en matière de coordination des travaux et d'anticipation des besoins. L'étude de l'IDATE a également montré l'importance du génie civil dans le coût de déploiement d'un réseau à très haut débit en fibre optique (65-70 %).

A l'issue de cette réunion, le ministre a annoncé qu'il souhaitait recueillir les avis de tous les acteurs du très haut débit en France, sur cette étude IDATE. Le ministre ouvre jusqu'au 31 mai 2006 une consultation publique sur le rapport final en l'accompagnant d'un questionnaire. Cette consultation conduira à un plan d'action en faveur du déploiement du très haut débit en France.

Le ministre a en particulier proposé de promouvoir la construction de logements multimédia permettant d'anticiper l'augmentation de la demande en débit dans les foyers. Il entend également soutenir les actions en faveur de l'équipement des zones d'activité en très haut débit. Des labels"zone d'activité très haut débit" et "logement multimédia » pourraient ainsi être créés.

Rapport de l'Idate

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