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Les transports américains premier producteur mondial de CO2

Les transports aux Etats-Unis sont responsables à eux seuls du tiers des émissions de dioxyde de carbone (CO2) du pays et en produisent plus que n'importe quelle autre économie au monde, à l'exception de la Chine, a affirmé le 28 mai le centre américain de recherches PEW. Dans une étude sur l'importance du système de transports américains pour le changement climatique, le centre PEW affirme qu'il existe dès à présent une multitude d'options pour réduire ces émissions polluantes et qui pourraient ainsi réduire la dépendance des Etats-Unis envers les importations pétrolières. Les transports sur le vaste réseau d'autoroutes comptent pour 72% des émissions de CO2 et les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers représentent plus de la moitié de ces émissions sectorielles. Chaque année, chaque Américain parcourt ainsi l'équivalent d'un tour du monde complet dans l'un ou l'autre des moyens de transports à sa disposition. En 2000, les moyens de transports ont émis 515 millions de tonnes d'équivalent de carbone, soit plus du quart de toutes les émissions de gaz à effet de serre du pays, dont le CO2 représente à lui seul 95 %. Si rien n'est fait, le secteur des transports produira en 2020 quelque 36 % du dioxyde de carbone américain. "Le secteur des transports aux Etats-Unis offre une myriade de choix pour améliorer son efficacité énergétique dans un proche avenir", souligne Eileen Claussen, présidente du Centre de recherche PEW sur le changement climatique. "Puisque bon nombre de ces moyens sont disponibles et abordables, il est inexcusable de ne pas en tirer profit", ajoute-t-elle, citée dans un communiqué. Avec les technologies existant actuellement, il serait ainsi possible de réduire les émissions de CO2 de 20 à 25 % d'ici 2015, voire de 45 à 50 % d'ici 2030 dans le secteur des transports aux Etats-Unis, selon l'étude. Aussi les auteurs de l'étude recommandent-ils d'augmenter dans les 10 à 15 ans à venir les économies de consommation de carburant des voitures neuves et des véhicules légers de 25 à 33 %. Les technologies actuellement sur le marché le permettent, et d'ici 2030 la modernisation des techniques et le développement des moteurs hybrides permettront même de pousser les économies de carburant à plus de 50 %, souligne l'étude en rappelant que ces nouvelles technologies ne nécessitent ni réduction de la taille ni des performances des véhicules. L'étude insiste par ailleurs sur l'importance de la volonté politique d'imposer de nouvelles normes d'efficacité énergétique et d'introduire des carburants moins polluants. De même le gouvernement doit indiquer clairement la voie afin de canaliser les investissements privés vers le développement des nouveaux types de carburant et de voitures. Dans les 15 ans à venir, les améliorations apportées à l'efficacité énergétique, les politiques de prix et la substitution des carburants "seront les composants clé pour un effort important de réduction des émissions de gaz responsables du réchauffement climatique", selon l'étude. De plus, plusieurs des mesures présentées ont l'avantage de non seulement réduire les émissions de CO2 mais également la dépendance énergétique des Etats-Unis vis-à-vis du pétrole étranger. Enfin, l'étude du centre PEW note que "l'effort international de réduire les émissions de gaz à effet de serre dus aux transports offre une occasion unique aux Etats-Unis de coopérer avec les autres pays pour réduire la demande mondiale de pétrole (...) et à terme diminuer la puissance du cartel de l'Opep". Mais "en restant en dehors de l'effort mondial, les Etats-Unis pourraient gâcher leur meilleure chance de résoudre leur problème de dépendance pétrolière", conclut l'étude.

PEW : http://www.pewclimate.org/projects/ustransp.cfm

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