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La transmission du virus du Sida presque abolie par les trithérapies

Plusieurs études épidémiologiques l’ont déjà suggéré : la diminution majeure voire la disparition de la charge virale entraînées par les antirétroviraux permettent d’espérer un impact très favorable sur la transmission du VIH. Ceci est confirmé par des travaux menés par le réseau américain d’essais portant sur la prévention du VIH (HIV Prevention trials network, HPTN). Ce groupe a lancé en 2005 une étude (HPTN 052) destinée à évaluer si le traitement par les antirétroviraux permettait de freiner la transmission sexuelle du VIH. Mille sept cent soixante trois couples sérodifférents ont été inclus dans cet essai, en Afrique, Asie et Amérique. Dans la grande majorité des cas (97 %), il s’agissait de couples hétérosexuels.

Les patients séropositifs présentaient un taux de CD4 compris entre 350 et 500 par millimètres cube. Deux groupes différents ont été constitués : dans le premier, les malades recevaient un traitement par trithérapie, dans le second, ils n’étaient pas placés sous antirétroviraux. Les résultats sont édifiants : dans le premier groupe, une seule transmission du VIH a été constatée, contre vingt sept dans le groupe non traité. Ces travaux devaient se poursuivre jusqu’en 2015 mais un comité  indépendant de contrôle de cette étude, le Data and Safety Monitoring Board (DSMB), a souhaité l’immédiate révélation de ces résultats. Aussi, le réseau s’est-il exécuté et précise dans un communiqué que tous les patients compris dans le groupe sans ARV s’étaient vu offrir désormais un traitement par trithérapie.

Ces données soulèvent aujourd’hui une importante vague d’espoir. « Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l’avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires » a commenté le président de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. De fait, ces résultats confortent les discours de ceux qui défendent la nécessité d’un accès massif aux trithérapies pour tous les patients et ce dès la découverte de la séropositivité, afin d’enrayer la propagation de l’épidémie. Cependant, certains n’oublient pas d’appeler à la prudence, en soulignant que ces travaux ne doivent pas encore inciter les séropositifs traités à abandonner le préservatif.

JIM

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  • Jean David

    23/05/2011

    Je m’intéresse beaucoup a la recherche contre le virus HIV et les méthodes de soin pour les personnes séropositives.
    Je vous écris aujourd'hui pour vous faire part de mes réflexions sur le combat contre ce virus 

    Je sais qu'actuellement les remèdes utilisés sont basés sur la non-prolifération du virus par des blocages de réplication au niveau de la cellule infectée (trithérapie). Bien que cette méthode soit efficace au niveau de la contention du virus HIV a une population minimale, celui-ci reste potentiellement actif dans l'organisme et oblige le malade à une médication permanente. Et comme le virus n’arrête pas de muter, j'ai l'impression que nous courons après le coupable fugitif et à la fois furtif.

    Je ne sais pas si un autre type d'action peut-être envisagé pour éliminer complétement le virus de l'organisme. c-à-d qu'au lieu de courir derrière le virus, il ne serait pas mieux de le faire venir, le piéger pour plus facilement l’éliminer.
    Je pense à la mise en place de cellules cibles modifiées que le virus pourrait infecter à volonté et qui seraient programmées à ne rien faire ou à se suicider ou être phagocytées dans le but de détruire le virus en même temps. Ces cellules "modifiées" comporteraient les serrures reconnues par notre virus furtif et formeraient un piège d’où celui-ci ne pourrait pas ressortir.

    Est-il possible de créer de telles cellules par nos techniques d’ingénierie génétique ? Soit des cellules modifiées à partir des cellules du malade, soit des cellules créées à partir de nanoparticules greffées de serrures adéquates, soit d'une bactérie modifiée ?
    Si oui, on peut ensuite envisager le traitement soit in-vivo dans l'organisme du malade par injection des cellules modifiées, soit par dialyse du sang.

    Je sais que ma proposition semble délirante et même utopique mais n'est-elle pas un axe de recherche à ne pas éliminer ?

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