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Un transfert direct d'ADN dans l'oeil pour traiter le glaucome

Face à des maladies comme le glaucome ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge qui privent peu à peu le patient de sa vision, les médecins disposent de peu de remèdes. L'apport, directement dans l'oeil, de protéines capables de lutter contre ces pathologies est l'une des méthodes expérimentales les plus prometteuses. Mieux : injecter le gène codant pour la protéine afin d'éviter des interventions répétées et gênantes. Des chercheurs de l'Inserm et du CNRS ont mis au point une technique de transfert d'ADN dans l'oeil qui permettrait de concrétiser cet espoir thérapeutique.

L'équipe de Francine Behar-Cohen (Inserm) et de Daniel Scherman (CNRS/Inserm) a administré de l'ADN codant pour une protéine anti-inflammatoire dans l'oeil de rats grâce à de faibles champs électriques. L'ADN circulaire, ou plasmide, a ainsi été transféré dans le muscle ciliaire lisse de l'oeil du rongeur, atteint par une inflammation intraoculaire. Chez les rats ainsi traités par «électrotransfert» les signes cliniques de l'inflammation avaient presque disparu.

Cette méthode fait l'objet d'un brevet déposé par l'Inserm. Elle permet de délivrer en quelques secondes le gène qui assurera ensuite une production durable de protéines thérapeutiques dans l'oeil, précisent les chercheurs, qui ont publié ces travaux dans le FASEB Journal.

Inserm

FJ

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