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Un traitement contre le SIDA à bas prix pour l'Afrique est possible

128 chercheurs, médecins et économistes de l'Université d' Harvard estiment dans une étude qu'il est possible de fournir aux Africains touchés par le SIDA un traitement antirétroviral pour 1 000 dollars par an (8 000 francs français). L'étude révèle que que "les Etats-Unis et d'autres pays riches pourraient financer sans difficulté les soins aux malades du SIDA en Afrique". Ils estiment que dans 5 ans, 3 millions d'Africains pourraient bénéficier de traitements proposés à prix coûtant par les laboratoires. "Nous estimons que les objections à l'utilisation dans ces pays de traitements antirétroviraux ne sont pas justifiées" indiquent les chercheurs dans un communiqué de presse. "En partie parce que les prix des antirétroviraux baissent rapidement, et en partie parce que les obstacles liés au manque d'infrastructures peuvent être levés grâce à des initiatives internationales concertées et convenablement financées." Les chercheurs souhaitent que les pays riches augmentent de "manière spectaculaire" leur soutien aux programmes mondiaux de lutte contre le SIDA. Ils lancent l'idée d'un fond international pour lutter contre la pandémie, fonds qui serait géré par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et par le programme des Nations unies contre le SIDA (ONUSIDA). Jeffrey Sachs, directeur du centre pour le développement international à Harvard, qui a critiqué récemment l'indifférence vis à vis des ravages du SIDA en Afrique, chiffre à 7 milliards de dollars par an (environ 50 milliards de francs français) le coût du programme suggéré par les chercheurs. "La pandémie de SIDA est une catastrophe globale" indique dans le communiqué le docteur Bruce Walker, professeur de médecine à l'école de médecine de l'Université d' Harvard. "Elle est aggravée par les graves inégalités dans l'accès aux traitements, inégalités qui doivent être résolues maintenant, et pas uniquement pour des raisons morales et éthiques, mais aussi en raison d'impératifs politiques, sociaux et économiques." "Il est temps d'apporter une réponse au problème" poursuit le docteur Bruce Walker. "L'étude des 128 chercheurs de Harvard n'a pas uniquement pour but d'accélérer la discussion sur des solutions réalistes, mais de provoquer une action immédiate.". La publication de cette étude survient alors que Kofi Annan, Secrétaire Général des Nations Unies, vient de rencontrer six des principales compagnies pharmaceutiques mondiales. Cette rencontre s'est tenue afin de définir les mesures à prendre pour améliorer l'accès aux soins de santé, aux médicaments contre le VIH et, dans les pays en développement, continuer les actions de prévention, d'éducation et de recherche.

Brève rédigée par @RT Flash

Université d'Harvard :

http://www.hsph.harvard.edu/press/releases/press4042001.html

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