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Le trafic routier en temps réel grâce au réseau de téléphonie mobile

Les ingénieurs de l’Orange Lab de Belfort ont mis au point un dispositif d’informations routières en temps réel qui sera commercialisé au second semestre.

Repérer les bouchons grâce aux téléphones portables, c’est désormais possible. Les ingénieurs de l’Orange Lab de Belfort ont mis au point pendant un an et demi « Trafic zen », un dispositif d’informations routières en temps réel. Expérimenté dans l’agglomération toulousaine depuis le début de l’année sur 1200 km de routes, ce système sera commercialisé au second semestre 2011.

« Le logiciel utilise les données qui passent par notre réseau de téléphonie mobile, explique Laurent Feurer, responsable de l’Orange Lab. On peut établir combien d’abonnés fréquentent tel ou tel axe donc, par extrapolation, évaluer la densité de trafic. On peut aussi déterminer très précisément à quelle vitesse progressent les véhicules. »

De vastes zones géographiques peuvent ainsi être analysées, sur les grands axes comme sur les routes secondaires. Sur autoroute, par exemple, des capteurs intégrés dans la chaussée permettent déjà de connaître l’état du trafic. « Mais les conseils généraux ne vont pas creuser des tranchées pour équiper toutes les départementales, glisse Laurent Feurer. Nous apportons une réponse pour les axes qui ne sont pas encore couverts. »

Orange se prépare à proposer sa solution aux agrégateurs d’info-trafic qui compilent toutes les données disponibles dans ce domaine, par exemple celles des caméras de surveillance des sociétés d’autoroute. Ces agrégateurs fournissent ensuite les sites d’information en ligne, les fabricants de GPS, les constructeurs automobiles… À l’autre bout de la chaîne, le particulier peut s’imaginer disposer dans son véhicule ou sur son smartphone d’une carte mise à jour toutes les 15 minutes pour l’aider à contourner les ralentissements.

Les collectivités locales peuvent aussi être intéressées par ce logiciel, par exemple pour décider des aménagements routiers. À l’Île Maurice, où le trafic est souvent chargé aux heures de pointe, ce nouvel outil est vu d’un bon œil. Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Pologne, Moldavie… Dans les 30 pays à travers le monde où Orange est implanté, la solution imaginée et mise au point à Belfort pourrait trouver des applications concrètes.

L’Orange Lab de Belfort existe depuis 1993. Il s’agissait alors d’une antenne du Centre national d’étude des télécommunications. Aujourd’hui, il existe huit centres de recherche et développement (R & D) de France Telecom-Orange en France, et huit autres à travers le monde. Soixante-trois personnes travaillent à l’Orange Lab de Belfort, au sein de trois équipes de R & D. Environ 80 % sont des ingénieurs.

Le centre belfortain est spécialisé dans l’ingénierie (expertise et logiciels) des réseaux d’accès pour la téléphonie mobile et ADSL. Il travaille aussi à la supervision et à l’analyse du trafic sur les réseaux, aux tests de validation des box ADSL ou à l’ingénierie des réseaux de télérelève. Autour de 80 % des projets de R & D développés à Belfort voient le jour, contre 25 % en moyenne pour l’ensemble des Orange Labs.

Le Pays

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