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Des toxines bactériennes pourraient prévenir les cancers colo-rectaux

Des chercheurs américains de l' Université Thomas Jefferson de Philadelphie, dirigés par GianMario Pitari viennent de proposer une nouvelle hypothèse permettant d'expliquer la faible incidence des cancers colo-rectaux dans les pays du tiers-monde : les toxines sécrétées par les entérobactéries infectant très fréquemment ces populations, et les touristes en provoquant des diarrhées peu agréables pourraient prévenir le développement des cancers colo-rectaux. Les auteurs apportent un argument très convaincant allant dans le sens de cette hypothèse, puisqu'ils ont réussi à mettre en évidence une nouvelle voie de signalisation intracellulaire ayant pour point de départ la fixation d'une entérotoxine à un récepteur cellulaire et, comme effet final, l'inhibition de la prolifération des cellules. L'équipe de Pitari pense qu'il existe une relation inverse entre l'incidence des cancers coliques et celle des infections par les entorébactéries pathogènes, les toxines des entérobactéries pourraient jouer un rôle dans le mécanisme de maintien de la suppression tumorale par les récepteurs GC-C. Une étude pharmacologique menée sur des cellules en culture leur a permis de mettre en évidence que la fixation de toxines bactériennes sur les récepteurs GC-C provoquait effectivement une cascade de réactions provoquant l'inhibition de la prolifération cellulaire. Cette fixation entraîne en effet une entrée massive de calcium qui va, elle-même, par un mécanisme non élucidé, provoquer l'inhibition de la multiplication des cellules. Les résultats de Pitari et coll. fournissent donc de nouvelles cibles thérapeutiques endogènes permettant de préserver ou de restaurer le rôle du récepteur GC-C dans la suppression tumorale. L'administration orale d'agents spécifiques, tels que la guanyline, l'uroguanyline, ou mêmelecalcium, pourrait en effet offrir de nouvelles approches pour la prévention et/ou la thérapie des cancers colo-rectaux. Le cancer colo-rectal est la quatrième cause de mortalité par cancer dans les pays développés où sa fréquence est bien plus important que dans les pays du tiers-monde.

New Scientist : http://://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99993372

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