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Tomographies à émissions de positons : la France veut rattraper son retard

Les ministres de la Santé et de la Recherche ont inauguré à Orsay le nouveau cyclotron à usage médical du service hospitalier Frédéric-Joliot. Aujourd'hui, la Tomographies à émissions de positons- TEP- est en plein essor et c'est pour répondre à un besoin sanitaire en forte augmentation, alors que la France accuse son retard, que le SHFJ a souhaité se doter d'un nouveau cyclotron destiné notamment à produire davantage de fluor 18. Parallèlement à l'acquisition de ce nouveau cyclotron (IBA cyclone 18/9), le SHFJ s'est équipé de deux laboratoires de production bénéficiant des derniers progrès en matière d'équipements, avec des cellules blindées dans lesquelles sont installées des automates servant à la préparation du fluor 18-FDG, et à la distribution en flacons stériles du produit pharmaceutique.

Ces nouveaux laboratoires de radiochimie associés « sont l'exemple même d'une intrication réussie de la recherche et de ses applications en santé (...) qui sont en passe de révolutionner les pratiques en neurologie, en cardiologie et, bien sûr, en cancérologie », souligne le ministre de la Santé. Cette inauguration, précise-t-il, s'inscrit très bien dans le prolongement de la mise en place de la commission cancer, composante du grand chantier sur le cancer annoncé par le président de la. « La TEP est une révolution en cancérologie, car les masses cancéreuses peuvent être détectées précocement, précisément et systématiquement, permettant la précocité du diagnostic et l'analyse de l'efficacité des thérapeutiques », souligne-t-il. « Les technologies d'imagerie in vivo constituent une révolution fascinante, mais exigeante et coûteuse pour notre système de santé », relève tout de même Jean-François Mattei.

« Validée aujourd'hui, cette technique doit être accessible à tous ceux qui doivent y avoir recours, et une carte sanitaire spécifique fixant les modalités d'implantation de ces équipements a été proposée en avril dernier sur la base des recommandations du comité d'implantation des TEP en oncologie clinique », précise-t-il. Mais « il faut être conscient qu'un plan d'équipement s'étalant sur plusieurs années sera nécessaire pour rattraper le retard, un retard qui peut, peut-être, permettre de sauter des étapes et se retrouver dans le peloton de tête des pays européens avec des TEP de nouvelles générations ». Progressivement, « un maillage national de tels équipements sera mis en place dans le cadre du Plan cancer en tenant compte de la proximité des cyclotrons ». En outre, les indications de la TEP seront élargies à d'autres maladies neurologiques, cardiologiques... et « les sites choisis devront être au coeur des réseaux de soins publics et privés apportant une prise en charge globale des malades ». A cette occasion, le ministre a annoncé la signature du décret permettant d'assurer le financement des réseaux de soins.

Quotidien du Médecin :

http://www.quotimed.com/information/index.cfm?=11776562

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