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Des tissus énergisants, hydratants ou amincissants s'apprêtent à envahir nos garde-robes

Changer de vêtements. Plus seulement pour se vêtir, mais aussi pour protéger et soigner son corps. Consacré seconde peau, le textile est devenu en quelques années extensible, respirant, imperméable ou thermorégulateur. Plus étonnant encore : les habits se targuent désormais de veiller sur notre santé. Pour lutter ainsi contre la pollution, voici le composite Antismog, mis au point par la société italienne Reis - une membrane en polyester enrichie de charbon actif -, qui filtre certains gaz, tout en évacuant l'humidité ou les mauvaises odeurs. De même, le stress possède son remède textile : un filament de cuivre, mélangé à une fibre, permet d'écouler les charges électrostatiques. Alors que le soleil fait peser sur les vacanciers le spectre des ultra-violets, tee-shirts et maillots de bains empruntent aux tenues de cyclisme leurs pouvoirs filtrants. Utilisé pour ses propriétés anti-UV, l'oxyde de titane - dont la structure est assez proche de celle des fibres - s'intégre dès la filature et assure une protection quatre fois supérieure à celle des fibres ordinaires. Dans cette course vers le bien-être, le textile n'hésite plus à s'associer au médical pour soulager les corps ou parfaire les anatomies. Encore à l'étude dans les laboratoires, les tissus « thérapeutiques » se cantonnent au domaine très fermé du médical. Alors que les patchs diffusent déjà médicaments et agents cicatrisants, on imagine pour bientôt des draps « veinotoniques», des serre-tête analgésiques ou des tee-shirts capables de mesurer tension artérielle et température du corps. Déjà dans nos vestiaires, les chaussettes ou les tenues de sports antibactériennes - à base de sels métallisés, de céramiques incorporées dans les fibres ou d'apprêts à base de composés organiques - terrassent les mauvaises odeurs. Sur le principe de la transdermie, les fabricants de textile empruntent à la cosmétique ses principes actifs pour faire de la peau le nouveau médium du bien-être. Déjà utilisée par le médical ou l'agroalimentaire, la « microencapsulation » révolutionne aujourd'hui les tissus, rebaptisés « cosméto-textiles ». Ce procédé consiste à insérer dans des microcapsules (dont la taille varie de 1 à plusieurs centaines de microns) une substance volatile ou active. Appliquées sur le textile par imprégnation - baigné dans un mélange d'eau et de principes actifs, le tissu ne conserve que les substances bienfaisantes, tandis que l'eau s'évapore -, enduction ou pulvérisation, elles sont ensuite fixées par un liant pour résister lors des lavages. Par frottement mécanique, les capsules se brisent, libérant sur la peau les agents actifs.

Le Monde :

http://interactif.lemonde.fr/article/0,3649,2894--106412-0,FF.html

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