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Le thorium est-il l'avenir du nucléaire ?

Le thorium va-t-il relancer l'énergie nucléaire, confrontée à la diminution des ressources d'uranium (dont les réserves sont de l'ordre de 70 ans de consommation), à la question récurrente du retraitement des déchets à très longue vie radioactive et à un rejet de plus en plus grand de la part des populations depuis la catastrophe de Fukushima ?

Le thorium est un métal lourd, identifié en Norvège en 1828 par le chimiste suédois Berzelius. Son nom fait référence à Thor, dieu scandinave du tonnerre. Les réserves mondiales de thorium sont considérables et représentent plus de 10 000 ans de consommation mondiale et le thorium pourrait bientôt devenir un combustible alternatif à l’uranium dans la production d’énergie nucléaire.

Après absorption d’un neutron, le thorium se transforme en uranium 233 dont la fission produit plus de neutrons que celle de l’uranium 235, actuellement utilisé dans nos centrales. En d’autres termes, le cycle thorium-uranium 233 produirait davantage d’énergie avec moins de matière au départ.

De plus, l’association thorium-uranium 235 produirait des déchets en quantité moindre. Selon les scientifiques, le volume de déchets radioactifs serait divisé par 200, et leur durée de vie ne dépasserait pas 500 ans. Si dans les années 1950, les scientifiques s’étaient intéressés à ce cycle thorium-uranium dans le cadre des programmes du nucléaire civil, c’est l’association uranium-plutonium qui avait été préférée.

Contrairement à ce dernier cycle, la production d’énergie thorium-uranium se réalise à basse température. Si la chaleur augmente, le rythme de la fission diminue, ce qui réduit le risque d’explosion. En d’autres termes, cette exploitation à basse température empêche une utilisation militaire de l’énergie nucléaire, réduisant l’exploitation du thorium à des programmes civils.

La Norvège posséderait des réserves de thorium estimées à plus de 170 000 tonnes, soit 15 % des réserves mondiales, ce qui représenterait, sur le plan énergétique, l'équivalent de plus de 100 fois ses réserves prouvées de pétrole ! Depuis le début de l'année, ce pays a mis en oeuvre son projet "Thor Energy" qui consiste à expérimenter l'usage du thorium comme combustible nucléaire en utilisant au réacteur nucléaire de recherche de Halden.

Plusieurs autres pays, comme l'Inde ou la Chine, ont également manifesté leur volonté de développer une production d’énergie nucléaire axée sur le couple thorium-uranium.

Le thorium pourrait donc donner un nouveau souffle à l'énergie nucléaire en permettant trois avancées décisives : la première concernant cette ressource, par rapport à l'uranium, la seconde ayant trait à la réduction drastique de la quantité et de la dangerosité des déchets nucléaires et la troisième portant sur l'assurance d'une utilisation civile du nucléaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Thor Energy

Business Insider

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  • John Laurie

    11/03/2013

    Plus d'informations sur les réacteurs à sels fondus et le thorium à:
    http://energieduthorium.fr

  • J.T.

    12/03/2013

    Sauf qu'avec le prix grandissant du cuivre et de l'aluminium, bien avant son développement coûteux en centrales mal maîtrisées (côté coût également) on découvrira que les réseaux aériens fragiles qui pètent en plein hiver, il y en a ras-le-bol et que toute solution décentralisée deviendra rentable (telle une production d'électricité à l'urine..., entre autre énergie jugée hâtivement "Beurk")? sans parler du méthane de wc et lisier trop peu valorisé dans les campagnes en villages et en ferme !

    On a tout chez nous, et qui veut le voir parmi nos dirigeants obsédés de comptes étatiques et mondiaux abusifs, qui ne tiennent plus la route ?

  • samailloute

    2/02/2014

    Extraordinaire vos compétence en énergie ! On se demande pourquoi vous n'êtes pas directeur de recherche au CNRS.
    Il faudrait virer tous les ingénieurs, chercheur et autres physiciens du monde entier, qui n'y connaisse rien.
    Je vous conseille une cure d'iode. C'est très bon pour cette maladie dont sont atteins nombre de personnes qui prétendent compétente en écologie, thermique, énergétique, climatique.

  • Autret

    31/03/2013

    Bonjour RtFlash,

    Vous dites : « la production d’énergie thorium-uranium se réalise à basse température.». Vous savez bien (enfin j'espère) que, selon la thermodynamique, une telle réaction ne vaudrait pas un clou pour une exploitation par l'homme.

    Sans méjuger de la filière thorium (qui est peut-être viable, je n'en sais rien), je me permets de vous dire que vous faites de la com' davantage que de l'info, pour le coup.

    J'espère que le reste de vos articles n'est pas à l'avenant...

  • samailloute

    2/02/2014

    Je vous conseille une cure d'iode. C'est très bon pour cette maladie dont sont atteins nombre de personnes qui prétendent compétente en écologie, thermique, énergétique, climatique.

    ( L'iode ne sert pas qu'a saturer la thyroïde pour luter conter l'iode radioactif, il est aussi trés bon pour lutter contre le crétinisme. )

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