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Un test sanguin pour prédire le cancer du sein

Ces techniques sont issues d'une nouvelle discipline prometteuse, la métabolomique, qui consiste à analyser les métabolites, des molécules, produits dans une cellule ou un organe. Pour explorer l'intérieur d'une cellule, les chercheurs utilisent notamment la résonance magnétique nucléaire (RMN) à protons, une technique qui, couplée à un traitement informatique spécifique, permet de repérer un grand nombre de molécules différentes et éventuellement de les identifier. Au final, les chercheurs obtiennent un "biocontour" pour chaque cellule ou échantillon sanguin étudié.

Dans ces recherches, ces scientifiques ont travaillé sur les données biologiques et sanguines de 800 femmes sélectionnées dans une population de 57 000 femmes suivies depuis vingt ans : 400 d'entre elles ont développé un cancer du sein dans les deux à sept ans suivant leur premier examen ; l'autre moitié n'en a pas développé. Pour dresser un portrait-robot le plus détaillé possible des échantillons sanguins analysés, les chercheurs ont sélectionné 129 variables (métabolites) visualisés par la RMN, auxquelles ils ont ajouté 47 données issues des questionnaires posés aux femmes sur leur ascendance, leur mode de vie, etc.

Comme le souligne Pierre Millard, chercheur Inra à la plate-forme MetaToul de Toulouse, « Il ne s'agit pas d'identifier tous les métabolites du plasma sanguin, mais d'obtenir des profils caractéristiques et comparables les uns avec les autres ». Les profils biologiques et phénotypiques ainsi obtenus s'avèrent effectivement différents selon les patients, en fonction de leurs risques de cancer du sein. Cette nouvelle approche permettrait de prévoir avec un taux de 80 % de réussite, le risque de survenue d'un cancer du sein de deux à cinq ans après un premier examen. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature World News

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