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Téléphonie mobile : pas de risque avéré pour la santé

Les rayonnements des téléphones mobiles et les ondes des stations relais ne constituent pas un risque avéré pour la santé, en l'état actuel des connaissances, mais des études complémentaires s'imposent, estime un groupe d'experts de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale dans un rapport. Les dix experts de l'Afsse confirment les conclusions d'un premier rapport publié par l'Agence en 2003. Ils ont examiné les dernières études publiées sur le plan international, dont une étude danoise et une suédoise qui ont fait grand bruit. La première, conduite auprès de 427 Danois atteints de cancer au cerveau et de 822 personnes non atteintes, conclut que l'usage du portable n'accroît pas les risques de développer un cancer du cerveau.

L'étude suédoise, publiée en mai dans une revue britannique, relève un risque de cancer du cerveau plus élevé chez les utilisateurs de portable que chez les ceux qui n'en ont pas, et nettement plus élevé pour les utilisateurs de portables en zone rurale qu'en ville. Une différence qui pourrait s'expliquer par l'éloignement des relais en zone rurale, ce qui nécessite une plus forte émission d'ondes. Selon les experts de l'Afsse, la technologie analogique utilisée en Suède est une technique ancienne qui n'est plus utilisée en France, ce qui rend difficile une transposition des données à notre pays.

La publication, attendue à la fin de l'année, de la première étude épidémiologique à grande échelle conduite par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer) dans 13 pays, devrait apporter des éléments plus décisifs sur le risque de cancer, estiment les experts. Rien n'est formellement établi quant au risque de passage des rayonnements des téléphones à travers la barrière hémato-encéphalique, pouvant occasionner maux de tête, fatigue et sensation de chaleur, relève le groupe d'experts.

A titre de précaution, il recommande des mesures "de bon sens": limiter le temps de communication, éviter les zones de mauvaise réception, éloigner l'appareil de la tête, notamment chez les enfants et les jeunes, gros utilisateurs de portables. Les antennes relais n'occasionnent, selon les experts, pas d'effets sanitaires directs. Toutefois, pour répondre à l'inquiétude des populations, dans un contexte de multiplication des stations pour les réseaux de troisième génération, les experts recommandent des études plus précises de dosimétrie. Il s'agit de mesurer individuellement les doses reçues, à divers moments de la journée, par une personne. Le groupe d'expert déplore l'absence d'études de ce type, ainsi que d'études d'exposition aux stations de type micro ou pico cellulaire, de très faible puissance mais très proches du public.

AFSE

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