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La télécardiologie permet d'espacer les consultations

En France, 350.000 patients sont porteurs d'un pacemaker. Près de 60.000 stimulateurs cardiaques sont posés ou remplacés chaque année. Et 40.000 personnes meurent subitement tous les ans d'une maladie du trouble du rythme cardiaque (10 fois plus que d'accidents de la route). Autant dire que notre "palpitant" mérite une attention particulière. Cela explique la venue de 5.500 scientifiques du monde entier pour Cardiostim, congrès international d'électrophysiologie cardiaque, qui s'est déroulé à Nice du 16 au 19 juin. Ces experts ont échangé sur les grandes avancées technologiques qui révolutionnent le traitement des troubles du rythme cardiaque, autant sur la miniaturisation des appareils de stimulation cardiaque et leur évolution que sur l'apport de l'imagerie dans le diagnostic et le traitement des maladies du coeur.

Autre sujet développé lors de cette réunion : la télécardiologie. Grâce à la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires, la télémédecine bénéficie d'une reconnaissance officielle puisqu'elle constitue "une forme de pratique médicale à distance, utilisant les technologies de l'information et de la communication". La surveillance à distance des patients souffrant de troubles du rythme cardiaque est une importante application de la télécardiologie qui permet d'alerter en cas d'anomalie chez les porteurs de stimulateur ou de défibrillateur cardiaque, mais aussi de vérifier le bon fonctionnement des dispositifs eux-mêmes.

"La télécardiologie avec un suivi automatique, sans fil ni intervention du patient, existe depuis une dizaine d'années" explique le Dr Arnaud Lazarus, rythmologue à la clinique Val d'Or (Saint-Cloud) et à la clinique Bizet (Paris). Actuellement, environ 70.000 patients sont implantés chaque année en France avec un stimulateur ou un défibrillateur potentiellement capable de transmettre des données à distance. À terme, ils pourront bénéficier d'une télésurveillance.

Car la télémédecine sur un mode automatique permet de lire les enregistrements de multiples données sur le rythme cardiaque et donc d'optimiser la prise en charge des patients. En pratique, un porteur de stimulateur pourra espacer ses rendez-vous chez le cardiologue à un an, s'il bénéficie d'un télésuivi pour les consultations intermédiaires.

LP

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