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Un système solaire à cinq planètes détecté dans notre galaxie

Une équipe d'astronomes américains a annoncé avoir découvert une cinquième exoplanète tournant autour de l'étoile 55 de la constellation du Cancer, ce qui en fait le système solaire le plus riche connu - le nôtre excepté. Dans la "course" médiatique qui oppose les deux principaux groupes explorant ce domaine, les Américains rattrapent ainsi les Franco-Suisses. En avril, ceux-ci avaient dévoilé l'existence, dans un système à trois planètes, d'un corps de petite taille, peut-être rocheux comme la Terre, et particulièrement bien positionné dans la banlieue de son étoile : dans la cruciale zone d'habitabilité, c'est-à-dire à un endroit où la température serait assez clémente pour que l'eau demeure à l'état liquide.

L'équipe américaine emmenée par Debra Fischer (université de San Francisco) et Geoff Marcy (université de Berkeley) n'a pas voulu être en reste. Leur nouvelle planète se promène elle aussi dans la zone d'habitabilité mais, de la taille d'une demi-Saturne, il s'agit d'une géante gazeuse qu'on ne peut qualifier de cousine de la Terre. Néanmoins, Debra Fischer a rappelé que, dans notre système solaire, les planètes gazeuses possédaient toutes de grands satellites composés, eux, de roches : "S'il y a une lune autour de cette nouvelle planète géante, elle peut avoir des étendues d'eau liquide à sa surface", a ainsi extrapolé l'astronome.

Si l'on oublie le côté spectaculaire un peu forcé de cette annonce, bien des aspects intéressants surgissent. Tout d'abord, cette découverte traduit un effort incroyable de la part des Américains qui ont mobilisé deux observatoires - le Lick en Californie et le Keck à Hawaï - afin d'effectuer 320 mesures de l'étoile 55 du Cancer. En effet, leur méthode ne consiste pas à voir les exoplanètes, mais à les détecter indirectement en scrutant les variations infimes que leur masse impose au mouvement de leur soleil. Et plus il y a de planètes en orbite, plus il faut cumuler de données et affiner les analyses pour distinguer les astres les uns des autres.

L'autre attrait de la découverte, qui fera prochainement l'objet d'une publication dans Astrophysical Journal, est la composition du quintette de planètes accompagnant 55 du Cancer. Si cette étoile, distante de 41 années-lumière et visible à l'oeil nu depuis la Terre, présente des caractéristiques proches de celles de notre Soleil, son cortège de planètes est très différent du nôtre. Il s'agit de géantes gazeuses, allant de la masse de notre Neptune à un mastodonte équivalant à presque quatre Jupiter. Par ailleurs, trois d'entre elles sont très proches de leur étoile, bien plus que ce que nous connaissons dans notre coin de galaxie. Ces particularités dépendent de la méthode de détection, qui distingue d'autant plus aisément les astres qu'ils sont massifs et voisins de leur soleil.

LM

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