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Un système miniaturisé de vision électronique aussi performant que le cerveau

Un système miniaturisé de vision électronique et de traitement de l'image, inspiré de la biologie du cerveau, et qui pourrait trouver des applications dans l'automobile, la sécurité, ou la robotique, vient d'être présenté à Paris. Il s'agissait de "mettre les propriétés du système nerveux, c'est-à-dire les capacités de compréhension et d'anticipation, dans une puce silicium", a résumé Yves Burnod, directeur de recherche en neurosciences (CNRS/INSERM), au cours d'une conférence de presse, en présentant la version industrielle de cette technologie développée par la société française BEV (Bureau Etudes Vision). Le GVPP, un procédé qui a l'avantage d'être intégré dans un seul circuit électronique pour reproduire les propriétés des circuits neuronaux, réalise en temps réel l'analyse des images videos produites par une caméra standard. "Le module processeur de perception visuelle permet de détecter et reconnaître un objet ou de comprendre une scène. Il détermine une présence, une absence et peut être programmé ou re-programmé selon les contraintes de l'application", a expliqué Patrick Pirim, directeur de la recherche chez BEV. Le GVPP analyse non seulement les mouvements à partir de signaux fournis par une caméra, mais assure aussi la fonction d'anticipation pour chaque pixel. L'oeil réalise un pré-traitement pour capter 145 millions d'informations, alors que le nerf optique ne contient que 1 million de fibres. "Le prétraitement du GVPP est comparable à celui de l'oeil", selon M. Pirim. La dernière version du GVPP, le GVPP 7B, qui tient dans la main et d'un coût énergétique dérisoire, peut traiter sept paramètres indépendants: forme, taille, luminance, couleur, teinte, orientation et vitesse du mouvement, pour adapter ses capacités perceptives à l'action en cours. Il apprend à "extraire de la scène visuelle une information pertinente et pourra traiter plus de 50 milliards d'instructions à la seconde". Parmi les applications potentielles, figure la lutte contre l'insécurité dans les lieux publics: le GVPP peut par exemple détecter des "stationnarités" anormales dans les couloirs du métro qui peuvent signaler la présence d'un vendeur à la sauvette, d'une personne prise d'un malaise ou d'un objet abandonné. Le système est particulièrement adapté à la reconnaissance des visages, dans des sites où la sécurité est en jeu, tels qu'aéroports, postes- frontières ... Dans le secteur automobile, le système peut devenir un élément de gestion des incidents et accidents routiers: il permet la détection automatique en temps réel de baisses de vigilances des conducteurs --30% des accidents graves de la route en France sont dus à l'assoupissement du conducteur--, de conduite à risques (dépassement de ligne blanche etc.) ou d'obstacles sur la chaussée).

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020125/202/2gll1.html

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