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Le suicide recule en France

C'est une bonne nouvelle dans un domaine particulièrement dramatique. Le nombre de personnes mettant fin à leur jour en France diminue régulièrement d'année en année. Il s'élève à 10 534 personnes, selon les dernières estimations de l'Inserm, contre un peu plus de 12 000 décès dix ans plus tôt. « Cela montre que les associations d'écoute ont fait un gros travail depuis dix ans, même si ces chiffres sont encore beaucoup trop élevés », a déclaré hier le professeur Michel Debout, président de l'Union nationale de prévention du suicide (UNPS), en présentant les sixièmes Journées de prévention du suicide (*). Ce colloque international permettra à des spécialistes venus du monde entier de confronter leurs points de vue sur la meilleure façon de détecter et de prévenir les signes annonciateurs de la « crise suicidaire ». « Les adolescents sont particulièrement vulnérables. Car à cet âge, on n'est pas encore totalement construit et il est parfois difficile de répondre avec sérénité aux pressions de la société, qui impose le modèle de la réussite sociale et amoureuse », explique le psychiatre Jean-François Solal. Le suicide des personnes âgées : « Un drame méconnu » Le travail des professionnels est de savoir repérer la vraie crise suicidaire banale et de ne pas la confondre avec une banale « crise d'adolescence ». « Il est incroyable de voir que, dans neuf cas sur dix, un ado auteur d'une tentative de suicide n'est vu ensuite ni par un psy ni par un médecin. Or, si rien n'est fait, la guérison ne se fera pas toute seule », s'insurge le psychiatre. Les observateurs notent une évolution dans le mode de suicide. La pendaison reste le moyen le plus souvent employé, mais elle diminue. La part des armes à feu progresse, mais de façon plus importante chez les hommes que chez les femmes. Celles-ci choisissent plus souvent qu'avant les intoxications médicamenteuses ou les noyades. Dure réalité également, la fréquence « élevée » du suicide chez les personnes âgées de plus de 65 ans. La France n'est précédée que par l'Autriche en Europe sur ce triste chiffre. « Il faut absolument développer de nouvelles structures, permettant de mieux détecter les appels au secours des personnes âgées. Ce drame est méconnu », lance le docteur Jean-Claude Blond, psychiatre.

Le Parisien : http://www.leparisien.fr/home/info/permanent/article.htm?source=Le%

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