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Les subventions pleuvent sur les nanotechnologies

Les États-Unis ont décidé d'investir 800 millions d'euros par an dans la "nanorecherche", quant l'Union européenne n'engagera que 700 millions sur quatre ans. Et les industriels, associés autour de projets communs, en débloqueront à peu près autant. Les technologies de l'infiniment petit ont le vent en poupe, mais les budgets de recherche publics débloqués de part et d'autre de l'Atlantique n'ont rien de comparable. Lors du Nanotech 2004, grand salon professionnel qui se tient à Boston (7 - 11 mars), le gouvernement américain a rappelé que les sommes qu'il va investir dans tous les domaines des nanotechnologies se montent à 961 millions de dollars pour la seule année 2004 (soit environ 800 millions d'euros). Alors que l'Union européenne a prévu de dépenser en subventions publiques un total de 700 millions d'euros, mais répartis sur quatre ans (2003-2006). C'est dans ce contexte qu'un consortium de recherche, réunissant les industriels ST Microelectronics, Infineon et Philips, ainsi qu'une dizaine de labos publics en Allemagne, Belgique et France, ont annoncé le 8 mars un projet portant sur des microprocesseurs de future génération. Baptisé "Nano-CMOS", il est destiné à accompagner la révolution des "nanoprocesseurs" de type CMOS (semi-conducteurs en oxyde de métaux). L'objectif est de sortir des puces gravées à 45 nanomètres (nm) d'ici à 2005, en attendant les futures générations de 32 nm et 22 nm. La Commission européenne financera ce programme à hauteur de 24 millions d'euros. Les industriels devront eux débloquer leurs propres fonds pour compléter cette contribution publique. Un domaine technologique décidément stratégique. Au point que le gouvernement américain a créé un poste pivot au sein de son administration, le National Nanotechnology Coordinator Office. De son côté, l'Union européenne a lancé l'an dernier, avec le soutien du commissaire chargé de la Recherche, Philippe Busquin, la Plate-forme industrielle des nanotechnologies. Le "coordinateur" américain, Clayton Teague, promet d'autres largesses budgétaires pour les laboratoires de son pays. Ainsi pour les années fiscales 2005 à 2008, l'enveloppe totale sera de 3,7 milliards de dollars. Et il a précisé que les industriels devraient miser à peu près autant que les pouvoirs publics. Si la partie la plus visible de ces recherches touche le secteur de la microélectronique (ou "électronique moléculaire"), de nombreux domaines sont concernés. Dans ceux de la santé et de l'environnement (microcapteurs de toxiques ou de pollution), de la traçabilité alimentaire et agricole, les "nanosystèmes" sont promis à un bel avenir, autant civil que militaire d'ailleurs. ZDNet : http://www.zdnet.fr/actualites/technologie/0,39020809,39144565,00.htm

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