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La stratégie des vaccins anti-cancer porte enfin ses fruits

Après des années de tâtonnements, les recherches sur les vaccins anti-cancer semblent enfin porter leurs fruits : le premier de ces médicaments - américain - devrait arriver sur le marché dans quelques mois, suivi de très près par un deuxième produit, français celui-là."Destiné à combattre les mélanomes, le médicament américain est en cours d'examen en procédure rapide par la Food and Drug Administration (FDA), l'administration fédérale chargée du contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques", a indiqué Jean-Loup Romet-Lemonnet, président de la société de biotechnologie française IDM. IDM a également reçu de la Food and Drug Administration (FDA) l'autorisation de mener un essai clinique de Phase I/II de son vaccin thérapeutique CollidemTM dans le traitement du cancer colorectal. Collidem est composé de cellules dendritiques du malade associées à une combinaison de peptides sélectionnés (licence Epimmune Inc). Sa tolérance et son activité immunologique et clinique seront évaluées pour la première fois dans cet essai qui prévoit l'inclusion de 37 patients aux Etats-Unis. La durée estimée de l'essai est d'un an. Le président d'IDM s'exprimait à l'occasion de la tenue à Paris des "Journées des Cordeliers", un colloque organisé en coopération avec l'université Pierre et Marie Curie qui rassemble les plus grands noms de la recherche internationale en immunologie et en virologie. La société IDM travaille pour sa part sur plusieurs méthodes de thérapie cellulaire et sur plusieurs vaccins anti-cancer. Le plus avancé de ces vaccins devrait faire l'objet en 2004 d'une demande identique auprès des autorités américaines, pour lutter contre les ostéosarcomes, des cancers des os propres aux enfants et aux adolescents. Depuis des décennies, les médecins s'efforcent d'éliminer les cellules cancéreuses qui envahissent un organe ou l'organisme, par chirurgie, chimiothérapie, ou radiothérapie, combinant parfois les trois méthodes. Les résultats se sont considérablement améliorés au fil des ans. Cependant, les traitements ne font quand même pas le détail : bien que ciblés, ils endommagent souvent les cellules saines et, surtout, laissent échapper des cellules cancéreuses qui poursuivent leur travail de sape. Au contraire, l'immunothérapie, appellation plus savante des vaccins thérapeutiques anti-cancer, permet - en principe - de tuer les dernières cellules tumorales ayant échappé aux traitements classiques et de provoquer une réponse graduée du système de vigilance immunitaire. Pour mettre au point leurs médicaments, les scientifiques s'efforcent d'identifier des protéines propres à chaque type de tumeur afin de les intégrer dans un produit qui sera ensuite introduit dans l'organisme des malades. Comme le "Pacman" des jeux vidéo qui dévorait tout sur son passage, cette thérapie a pour mission de liquider les ultimes cellules cancéreuses, allant même les chercher - quand elles ont essaimé pour former des métastases - au plus profond de l'organisme. A côté de cette première thérapie, une autre technique, proche du vaccin curatif a été mise au point par les chercheurs d'IDM : des cellules malades sont prélevées sur le patient, formées en laboratoire à déclencher une réponse proportionnée de son système immunitaire, puis ré-injectées dans l'organisme du malade. "Au contraire des autres armes anti-cancer, ces deux techniques n'entraînent que peu d'effets secondaires et peuvent être être utilisées pour combattre de nombreuses formes de cancers" , souligne le Dr Romet-Lemonne. "Les cancers de la vessie, de l'ovaire, du rein et le mélanome (cancer de la peau) sont les plus "répondeurs" mais rien n'interdit de penser que ces techniques puissent à terme être employées avec succès contre le cancer du sein, du poumon et le cancer colorectal", souligne-t-il.

IDM : http://www.idm-biotech.com/News02.htm

IDM : http://www.idm-biotech.com/PRinHTML/9sept03Fr.htm

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