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Des stations orbitales d'énergie solaire en 2050

L'industrie photovoltaique est sur le point de connaitre enfin son véritable lancement commercial à grande échelle. Le marché global a dépassé le stade du milliard de dollars en 1999 et, comme le souligne un rapport de Allied Business Intelligence, «il devrait être 10 fois plus important en 2010», relevant que le 21ieme siècle sera connu sous le nom de «siècle solaire». L'industrie a finalement réussi a raisonnablement baisser ses prix et à suffisamment augmenter ses capacités de production de telle sorte que le prix ne représente plus un frein majeur pour les clients potentiels. La capacité mondiale de production devrait cependant plafonner a 300 mégawatts cette année et à 800 megawatts en 2005 alors que la demande devrait atteindre au mème moment les 900 mégawatts. En 2010 la demande pourrait mème excéeder les 5 gigawatts. Le silicium monocristallin est toujours la technologie dominante mais le silicium polycristallin et les films minces amorphes commencent a faire leur apparition sur le marche. Une petite partie de la production est déjà issue des technologies au tellure de cadmium et au diseleniure de cuivre-indium. Selon Allied deux autres technologies pourraient rendre l'énergie solaire directement compétitive par rapport a celle du réseau électrique traditionnel : les matériaux photovoltaiques a base de dioxyde de titane ou de polymère. La solution au manque de capacité pourrait bien venir du ciel. Le gouvernement americain étudie en effet a nouveau la possibilité de créer une industrie de l'énergie solaire spatiale. Le concept de Solar Power Satellites (SPS) en orbite géostationnaire agissant comme centrale énergétique à grande échelle n'est pas nouveau, datant du scientifique Peter Glaser en 1968. La NASA et l'industrie ont commence au début des années 70 a examiner cette idee et la crise énergétique du moment a convaincu le Department of Energy de lancer une étude majeure sur les SPS entre 1976 et 1980. L'initiative a aboutit en une proposition d'infrastructure spatiale dans laquelle 60 satellites fournissaient 300 gigawatts de puissance. Les couts vertigineux associes a l'architecture et la fin de la crise énergétique ont finalement eu raison de ce projet. La NASA a cependant récemment revu ce projet en proposant une Fresh Look Study et son programme Space Solar Pozer Exploratory Research and Technology (SERT). Ces études estiment que le potentiel des SPS est désormais beaucoup plus important qu'en 1980, même si le travail restant a accomplir est gigantesque. SERT a produit un plan permettant une énergie solaire d'origine spatiale exploitable dans les six a sept ans, avec de préalables démonstrations concernant par exemple des transmissions d'énergie sans câble. Le plan prévoit ensuite la mise au point d'ici 2025 a 2035 d'un prototype à échelle réelle produisant un a deux mégawatts. En 2050 et au-delà, un système complet produisant 10 gigawatts est envisageable. Un tel projet pourrait être soutenu par le gouvernement mais les difficultés techniques sont nombreuses et le pari financier risque.

www.france-science.org : http://www.france-science.org

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