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LE SRAS maîtrisé mais pas éradiqué: l'OMS évite tout triomphalisme

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 5 juillet que l'épidémie de pneumonie atypique était maîtrisée au niveau mondial, tout en invitant les autorités sanitaires à ne pas baisser leur garde face à une maladie pour laquelle 200 malades sont toujours hospitalisés. La maîtrise mondiale du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est acquise avec le retrait le jour même de Taïwan de la liste des régions touchées par l'épidémie, 20 jours après que le dernier cas eut été détecté dans l'île, a annoncé l'OMS, qui avait déjà levé, le 17 juin, son avis déconseillant de s'y rendre. "Samedi nous ne marquons pas la fin du SRAS, mais nous observons une étape importante: l'épidémie mondiale de SRAS est sous contrôle", indique Gro Harlem Brundtland, directrice exécutive de l'OMS, citée dans un communiqué de l'agence onusienne. "Nous devons garder en mémoire le fait que le monde n'est pas débarrassé du SRAS, il y a encore près de 200 patients du SRAS dans les hôpitaux", a par ailleurs déclaré Mme Brundtland à des journalistes. "Et il est possible que des cas de SRAS aient échappé au réseau de surveillance, et nous savons qu'un seul cas peut marquer le début d'un nouvelle poussée" de SRAS, a-t-elle ajouté. Les experts de l'OMS ont exprimé leurs craintes d'un "faible nombre" de cas qui pourrait avoir échappé aux autorités sanitaires ou d'un retour de la maladie couplé avec l'arrivée dès l'automne d'autres affections respiratoires virales comme la grippe. "Nous ne pouvons pas laisser un sentiment de sécurité trompeur se développer quant à la maîtrise annoncée aujourd'hui, parce que la sécurité trompeuse pourrait devenir notre pire ennemi", a également déclaré à la presse le Dr David Heymann, responsable des maladies infectieuses à l'OMS, qui estime le délai de surveillance nécessaire à encore "au moins un an". L'OMS préconise la poursuite des recherches scientifiques consacrées à la maladie, dont celles visant à établir son origine animale, avant sa transmission à l'homme, alorsque les tests de diagnostic ne sont pas encore capables de déceler assez tôt les cas de SRAS, estime l'organisation. L'agence onusienne presse les gouvernements de renforcer leurs systèmes sanitaires afin d'être en mesure de faire face à une prochaine épidémie de pneumonie atypique, notamment en améliorant les structures chargées de la surveillance et du décompte des cas. Le Dr Heymann a prévenu qu'il s'attendait à de nouveaux cas de SRAS. "Si nous n'avons pas d'informations supplémentaires sur des cas suspects ou probables, cela signifiera que les pays ne remplissent pas leur tâche en termes de surveillance, un domaine dans lequel il est important de continuer", a-t-il encore dit. Les autorités sanitaires de Taïwan, dernier pays à être rayé de la liste qui avait été établie par l'OMS, ont fixé le bilan de l'épidémie à 674 cas, dont 84 mortels, tandis que 28 patients restent hospitalisés. Au niveau mondial, le SRAS a fait plus de 800 morts à travers une trentaine de pays, depuis son apparition en novembre 2002 dans la région chinoise de Canton (sud). Une alerte mondiale avait été lancée le 12 mars par l'OMS, après l'apparition de la maladie à Hong Kong.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030705/202/3aj5f.html

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