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SRAS: l'épidémie touche à sa fin dans la plupart des régions touchées, sauf en Chine

L'Organisation mondiale de la santé envoie un message rassurant sur la pneumonie atypique. L'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) touche à sa fin dans la plupart des régions touchées à travers le monde, même si la situation reste préoccupante en Chine continentale, a estimé samedi l'OMS en clôture d'une conférence scientifique à Genève le 17 mai. Des chercheurs venus de 16 régions du monde touchées par l'épidémie de SRAS ont débattu pendant deux jours de cette crise sanitaire au siège de l'OMS. "C'est certainement un message de grand espoir qui ressort de cette réunion, un message pour se réjouir que les mesures (de lutte contre le SRAS) marchent, mais aussi un appel à l'action car nous avons encore beaucoup à faire avant d'en finir avec ce problème", a déclaré Mike Ryan, responsable de l'OMS chargé de coordonner la lutte mondiale contre l'épidémie. "L'expérience issue d'une série de pays concernés montre que les mesures de contrôle conçues au début de l'épidémie ont marché. Pays après pays, nous avons réussi à briser le cycle de la transmission à travers la simple application de mesures comme la reconnaissance des personnes saines, le suivi des contacts et les pratiques d'isolement dans les hôpitaux", a expliqué M. Ryan lors d'une conférence de presse. "Nous avons vu le nombre de cas secondaires à partir d'un cas initial baisser systématiquement dans tous ces pays jusqu'à un point où nous pensons désormais que, dans la majorité des cas, nous voyons l'épidémie toucher à sa fin", a ajouté ce responsable de l'OMS. L'OMS souligne toutefois qu'Il faudra un an au moins avant de savoir si le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) deviendra ou non une maladie endémique. La lutte contre le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a enregistré des succès au Canada et à Hong Kong mais il y a "des défis gigantesques à relever en Chine continentale", a résumé le Pr Angus Nickel, responsable de l'agence britannique pour la protection de la santé, qui présidait la réunion de Genève. "Le problème est très différent en Chine continentale à cause de sa taille et de la complexité de la situation", notamment la multiplicité des foyers d'infection, a expliqué le Dr Margaret Chan, directrice du département de la santé de Hong Kong. Cette même OMS a ajouté une nouvelle province chinoise sur la liste des régions à éviter. Il s'agit de la province de Hebeï (nord), limitrophe de la capitale Pékin, où huit personnes sont déjà mortes du SRAS et près de 200 autres en sont atteintes. Sept autres régions figuraient déjà sur la liste des zones où l'OMS déconseille de se rendre: Taïwan, Hong Kong, Pékin, Guangdong (Canton), Mongolie intérieure, Shanxi et Tianjin. En Chine, les médias officiels ont annoncé la mise en quarantaine de plus de 200 personnes dans la ville de Lanfang, dans la province de Shanxi (nord), à la suite d'un manque de vigilance de médecins qui n'avaient pas diagnostiqué le SRAS chez deux patients. Cet homme et cette femme sont venus pourtant plusieurs fois à l'hôpital de la ville pour de la fièvre, et il n'est pas impossible qu'ils aient contaminé d'autres patients. Le bilan des victimes du SRAS s'est encore alourdi avec la mort de 12 nouveaux malades (sept en Chine continentale et cinq à Hong Kong), ce qui porte à 625 le nombre des patients décédés de cette maladie à travers le monde. Plus de 7.800 personnes sont contaminées. Les deux jours de discussions entre experts ont permis "de confirmer l'essentiel de ce que nous savons pour l'instant (sur le SRAS) et d'échanger des informations sur les mesures de contrôle de la maladie", a précisé le Dr Arlene King, des services de santé du Canada. En particulier, a souligné le Dr Chan, les experts sont en mesure de "réaffirmer après cette réunion que la transmission (du virus) se fait essentiellement par les gouttelettes respiratoires" expectorées par les malades, c'est-à-dire par "contact personnel étroit". "Il n'y a pas de preuve que les animaux ou les insectes propagent l'infection", a-t-elle ajouté. Il est essentiel d'isoler et de traiter rapidement les cas probables, ont encore indiqué les participants, qui ont aussi répété la nécessité d'une coopération internationale intense et régulière.

OMS : http://www.who.int/csr/sars/en/

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