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Des spirales en platine pour traiter les anévrismes intra-crâniens

En France, 600.000 personnes environ sont porteuses d'un anévrisme intra-crânien, une hernie de la paroi artérielle dont la rupture peut entraîner la mort. Les progrès de la neurologie interventionnelle permettent aujourd'hui d'en traiter une grande partie, notamment en remplissant le sac anévrismal par des spirales en platine. "Un anévrisme qui se rompt doit être traité tout de suite. En France, 2.500 anévrismes qui saignent sont à traiter chaque année", a déclaré le Pr Jacques Moret, chef de service de neuroradiologie interventionnelle et fonctionnelle à la Fondation Adolphe-Rothschild (Paris), lors d'une conférence de presse.

Traités pendant longtemps par la chirurgie, les anévrismes intra-crâniens bénéficient aujourd'hui des avancées technologiques : le neuro-radiologue glisse un cathéter dans l'artère fémorale du patient jusqu'à l'artère carotide interne, avant de naviguer dans le système vasculaire intracrânien.

Arrivé à hauteur de l'anévrisme intra-crânien, il remplit le sac anévrismal avec une spirale en platine, un métal non corrosif, de façon à le fermer jusqu'au niveau du collet. Aujourd'hui, "70 % des malades sont traités par voie endovasculaire", a ajouté le Pr Moret. "On n'a plus jamais recours d'emblée au traitement chirurgical, sauf si le traitement endovasculaire est contre-indiqué", c'est à dire lorsque le collet est trop large ou qu'il est impossible au radiologue de rentrer dans le sac anévrismal, notamment.

Quant aux anévrismes découverts fortuitement, ne présentant pas de symptômes, ils peuvent aussi être traités par voie endovasculaire, en mesurant les bénéfices et les risques encourus par le patient. "Que l'anévrisme soit rompu ou non, les risques de complications sont de 4 %. Le risque de décès pendant l'intervention est de 0,2 % quand l'anévrisme n'est pas rompu, alors qu'il est de près de 2 % dans le cas contraire".

L'accident vasculaire cérébral est un accident dû notamment à l'occlusion d'un vaisseau (accident ischémique). En cause dans bien des cas, la sténose des artères carotidiennes, des artères situées à la base du cou. De 10.000 à 20.000 personnes dans le monde sont porteuses d'un stent carotidien, un petit ressort métallique que le neuroradiologue glisse entre les parois artérielles carotidiennes pour les tenir à distance l'une de l'autre.

Nouvel Obs

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