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La sociabilité des fourmis est-elle génétique ?

Parmi les quelque 300 espèces de fourmis répertoriées, les "fourmis de feu" (de leur nom latin Solenopsis invicta) sont de loin les plus dangereuses et les plus agressives et, en moins de 80 ans, elles ont, à partir de l'Amérique du sud, envahi la planète et font à présent des dégâts considérables en Chine et en Australie notamment.

Les fourmis de feu sont surtout réputées pour les sévères brûlures qu’elles occasionnent. Elles sont également nuisibles aux cultures et autres espèces locales de fourmis, avec lesquelles elles entrent en concurrence.

Deux modèles d’organisation sociale co-existent chez ces fourmis : un modèle monogyne, avec une reine unique qui gouverne les ouvrières et un modèle polygyne, dans lequel plusieurs reines cohabitent au sein d’une même colonie. Ces travaux ont montré que le choix du modèle social par les fourmis faisait intervenir 600 gènes transmissibles d'une génération à l'autre.

Soit les fourmis sont porteuses d'une variante génétique "BB" et elles ne tolèrent qu'une seule reine. Soit elles sont porteuses de la variante "Bb" et acceptent plusieurs reines, à condition toutefois que ces reines appartiennent également du type "Bb".

"C'est la première fois qu'on démontre qu'un groupe de gènes commande un comportement complexe de nature sociale, chez un animal", souligne Andrew Bourke, biologiste à l'Université britannique d'East Anglia.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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