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Sida : 6.700 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2005

L'épidémie de sida se poursuit en France où quelque 6.700 personnes ont découvert leur séropositivité en 2005 et plus de 1.200 ont développé un sida avéré, selon les données de l'Institut de veille sanitaire (InVS). "On estime à environ 6.700 le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2005, le quart de ces personnes ayant été contaminées dans les six mois précédant leur diagnostic", c'est-à-dire récemment, indique l'institut dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

L'an dernier, les homosexuels ont représenté 27 % de l'ensemble des découvertes de séropositivité, avec une forte proportion (44 %) d'infections récentes (semestre précédent), souligne l'InVS qui alerte "sur la recrudescence des comportements à risque dans cette population". La moitié des quelque 6.700 nouveaux séropositifs diagnostiqués avaient été contaminés par rapports hétérosexuels. Ce type de contamination touche en majorité (57 %) des femmes et pour 48 % des ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne.

2 % des nouveaux cas de séropositivité découverts sont attribués à l'usage de drogue injectable. Dans 20 % des cas, le mode de contamination n'est pas signalé. Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2005, 16 % l'ont fait "tardivement au stade sida", selon l'InVS. Fin 2005, 60.833 cas de sida au total avaient été notifiés en France depuis le début de l'épidémie, dont quelque 1.200 l'an dernier. Près de 29.000 patients atteints du sida (syndrome de l'immuno-déficience acquise) vivent en France où le nombre total de séropositifs est estimé à 150.000.

"Presque la moitié (48 %) des personnes pour lesquelles un diagnostic de sida a été posé en 2005 ignoraient leur séropositivité et 29 % la connaissaient mais n'avaient pas bénéficié d'un traitement anti-rétroviral pré-sida", souligne l'InVS. Parmi les "constats encourageants", l'institut relève toutefois que le nombre de découvertes de séropositivité a "diminué entre 2003 et 2005 chez les femmes de nationalité étrangère et que le dépistage chez les personnes d'Afrique subsaharienne semble se faire en 2005 de façon moins tardive qu'auparavant". Le sida continue d'entraîner quelque 400 décès par an en France où les adultes infectés durant de longues années par le VIH meurent aussi d'autres causes.

L'analyse de 979 décès (de porteurs du VIH) en 2005 montre que le sida est cité comme la cause initiale de la mort dans 37 % des cas, certains cancers (non spécifiques du sida ni des hépatites) dans 17 % des cas, des hépatites dans 15 % des cas. La moitié des patients dont les causes de décès étaient étudiées avaient appris leur infection par le VIH au moins douze ans plus tôt. Cependant, la proportion de personnes décédées dans les six mois suivant le diagnostic d'infection par le VIH reste importante : 9 % de l'ensemble des décès analysés, 20 % des décès directement dus au sida, notent les chercheurs dans le BEH.

BEH

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