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Séquestration du CO2... par des algues !

Des chercheurs américains ont mis au point une technique nouvelle utilisant des algues pour consommer le CO2 que nous produisons à la sortie de tout dispositif industriel qui en produit, c'est-à-dire les fours ou les usines de production d'électricité à partir de combustibles de tous types, fossiles ou renouvelables, qui passent par une combustion.

Les algues en effet ont l'avantage de se reproduire à toute vitesse et ont besoin pour se développer de CO2 comme les autres végétaux terrestres. C'est le laboratoire GreenFuels, créé par un ancien du MIT, qui a développé un concept d'absorption du CO2 par des algues.

Les algues sont disposées dans des tubes transparents où elles sont exposées à la lumière du jour qui les fait se développer. On fait circuler dans le circuit des effluents gazeux en provenance d'un four par exemple qui leur fournit le deuxième élément nécessaire à leur croissance le CO2.

Une fois débarrassés de CO2, les gaz sont renvoyés dans l'atmosphère purifiés. Les algues elles-mêmes sont évacuées régulièrement du circuit au fur et à mesure qu'elles grossissent. Une fois séchées, elle sont utilisées comme une matière première végétale bon marché pour soit en extraire des produits mélangeables à du diesel soit entrer dans un cycle de fabrication d'Ethanol à partir de leur biomasse.

Le processus permet de réduire les émissions de CO2 dans les gaz de l'usine ou du four de 40 % et dans les nitrates de 86 %. L'unité de production des algues se présente comme une batterie de tuyaux en circuit de section triangulaire pour offrir l'ensoleillement maximum aux algues pour leur croissance.

L'eau chargée d'algues circule dans ces tuyaux dans lesquels on injecte par des piquages les gaz de combustion de l'usine et on récolte les algues excédentaires. Seul inconvénient, il faut de la surface pour mettre en place les batteries de tuyaux nécessaires à cette activité et il faut un ensoleillement important. Le processus est donc mieux adapté aux régions désertiques qu'aux climats tempérés.

Un premier essai est en cours d'ores et déjà dans une centrale au charbon et Greenfuels Technologies espère en démarrer deux autres avant la fin de l'année pour pouvoir passer au stade du pilote en 2008. Pas de problème financier, des investisseurs californiens ont déjà mis 11 millions de dollars dans l'aventure.

Plus dans le Nord, dans l'Ohio, Etat frontière avec le Canada et berceau de l'automobile américaine, d'autres chercheurs travaillent sur un système de culture de microalgues sur des parois verticales souples en utilisant une technologie canadienne pour collecter et transmettre la lumière solaire par fibres optiques. Le but étant de maximiser l'exposition solaire et de minimiser l'encombrement des bioréacteurs.

Agoravox

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