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Des scientifiques craignent une désintégration en chaîne des glaces polaires

Des scientifiques aux Etats-Unis et en Europe craignent une désintégration en chaîne des glaces au Groenland et dans l'Antarctique qui pourrait faire monter le niveau des océans plus rapidement que prévu aujourd'hui, selon une étude publiée aux Etats-Unis. Selon ces experts, la fonte des couches de glace situées sur la côte du Groenland et dans l'Antarctique, observée ces dernières années, pourrait déstabiliser d'importantes masses glaciaires et accélérer leur désintégration.

Or, cette hypothèse n'a pas été prise en compte dans les modèles informatiques de prévision de montée du niveau des océans, a expliqué l'un d'eux, Peter Clark, glaciologue de l'Université d'Oregon (nord-ouest) dans un article paru dans la revue Science datée du 21 octobre. Une fonte de plaques de glace importantes pourrait "faire monter le niveau des océans beaucoup plus et aussi plus rapidement qu'on ne le prévoit actuellement", selon lui. La plus grande partie de la montée des océans telle qu'elle est actuellement prévue dans les modèles informatiques sur les 200 prochaines années résultera de la fonte des glaces surtout au Groenland en raison du réchauffement climatique.

Selon ce même scénario, ce phénomène devrait être en grande partie compensé par davantage de précipitations et une accumulation de glace dans l'Antarctique, explique ce scientifique.

Dans une telle hypothèse, le niveau des océans devrait monter d'environ 50 cm au cours des deux prochains siècles. Mais la désintégration des glaciers si elle se produisait --comme une accumulation de signes le laissent craindre--, "pourrait faire doubler" cette prévision pour atteindre un mètre, ce qui est considérable, indique Peter Clark. A très long terme, à savoir mille ans, les glaces du Groenland pourraient fondre entièrement, faisant grimper le niveau des océans de plus de 6 mètres sur le globe. La désintégration de grandes plaques de glace dans l'Antarctique et l'Arctique pourrait fortement accélérer ce phénomène, ajoute-t-il.

"Il est devenu évident que la plaque de glace de l'Antarctique occidental qui repose en grande partie sur des terres situées sous le niveau de la mer, est l'une des plus vulnérables dans le monde à une désintégration", relève-t-il. "Il y aura un vrai problème le jour où ces petites fractures dans les glaces arctiques et antarctiques provoqueront des désintégrations plus étendues qui feront monter le niveau des océans et accélérant ce phénomène" telle une réaction en chaîne, met en garde ce scientifique.

Science

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