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Le satellite TARANIS va étudier la foudre

Pour la 1ere fois, un engin spatial du CNES va observer les spectaculaires phénomènes lumineux qui se déploient dans la haute atmosphère terrestre.

Si la mission TARANIS porte le nom du dieu celte du tonnerre, ce n’est pas tout à fait un hasard : les phénomènes qu’étudiera ce satellite, sortes de gigantesques éclairs se propageant du sommet des nuages vers la haute l’atmosphère, se produisent en effet au-dessus des plus gros orages, en particulier ceux qui se produisent dans la ceinture intertropicale. Qu’on les appelle « elfes », « sprites » ou encore « blue jets », ces phénomènes se caractérisent à la fois par leur brièveté et par l’intensité des rayonnements qu’ils émettent, principalement X et gamma, en direction de l’espace. À 700 km d’altitude, le satellite TARANIS sera idéalement placé pour les observer et étudier leur influence sur les couches supérieures de l’atmosphère, voire la météo.

Les événements que TARANIS observera s’accompagnent de flashes de rayonnements gamma semblables à ceux relevés lors d’explosions nucléaires. Ces phénomènes très énergétiques sont susceptibles d’affecter les propriétés de l’ionosphère, au delà de 50 km d'altitude, dont l’état conditionne directement la propagation de certaines fréquences radio utilisées par les civils et les militaires.

1ere mission spatiale dédiée à l’étude de ces phénomènes, TARANIS est très attendue par une large communauté scientifique à travers le monde, avec notamment des collaborations américaines, japonaises, polonaises et tchèques. Grâce à la décision d’engagement prise le 9 décembre dernier par le Conseil d’Administration du CNES, l’équipe projet vise un système prêt au lancement pour la fin 2014. Le lancement devrait s’effectuer depuis le port spatial européen de Kourou, vraisemblablement à bord d’une fusée Soyouz.

CNES

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