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Satellite et ondes radio combleront-ils les vides du réseau ?

Pour les gouvernements inquiets de la croissance du "fossé numérique", l'accroissement de la bande passante pour l'accès à internet ne devrait qu'aggraver le phénomène. Les connexions par câble ou par téléphone de type DSL (Digital Subscriber Line) semblent être en mesure de fournir à haut débit un riche éventail d'information et de divertissement à la plupart des foyers européens, mais pas à tous. Les défis géographiques concernent les utilisateurs résidant dans des endroits isolés ou des "zones d'ombres urbaines" qui devront trouver un autre moyen de se connecter. Les professionnels auront quant à eux besoin d'un réseau plus rapide, plus sécurisé, plus mobile et moins sujets aux coupures que le câble ou le DSL et seront - contrairement aux consommateurs - moins réticents à payer ces services plus cher pour une qualité accrue. Le satellite, le "sans fil fixe", la "fibre (optique) sans fil", les téléphones portables ou les lignes électriques sont des technologies de substitution dont pourront disposer ceux qui ne souhaitent pas utiliser le câble ou le DSL. En 2005, un foyer européen sur cinq possédant un accès à haut débit devrait avoir recours à ces autres moyens de connexions, selon diverses études. Le réseau câblé ne touche qu'un tiers des habitations et reste très coûteux lorsqu'il s'agit de l'étendre en zones reculées. La technologie DSL peut convertir une ligne téléphonique ordinaire en lien numérique à grande vitesse, mais ne fonctionne pas dès que plusieurs kilomètres séparent l'utilisateur du central le plus proche, ni sur les lignes de mauvaise qualité. "Les utilisateurs en milieu rural n'auront pas d'autre solution technologique et seront tenus à l'écart pendant plusieurs années", dit Peter Cowley, responsable de l'internet haut débit chez le fournisseur d'accès britannique Freeserve. La solution la plus prometteuse, en ce qui les concerne, est l'internet par satellite dont les temps de réponse sont ultra-rapides. Les données sont transmises à grande vitesse directement du satellite à l'utilisateur. En revanche l'émission de données doit transiter par une connexion conventionnelle de type "dial-up" jusqu'à une station terrestre qui transmet ensuite l'information au satellite, comme pour les services de télévision interactive. Cela entraîne un petit décalage temporel sans grande conséquence à l'heure actuelle mais qui pourrait, par exemple, gâcher les appels téléphoniques via internet (VoIP). Des communications satellites à deux canaux sont depuis longtemps à l'étude. D'ici quelques années, les réseaux de téléphonie mobile de troisième génération couvriront eux aussi la majeure partie de l'Europe, permettant la transmission de vidéo et d'autres services haut débit via une connexion permanente. Les internautes pourront utiliser ces téléphones pour accéder à internet de temps à autre mais sans que cela ne remplace une connexion fixe. "Il y aurait pénurie d'espace dès que trois gamins joueront à Doom", estime James Allen du bureau d'étude Analysys. Mais il existe aussi une option "radio" pour accéder à internet. La "fixe sans fil" permet de transmettre des données d'une antenne à une autre située sur le toit de la résidence de l'utilisateur. Néanmoins la vue entre les deux mâts doit être déggagée pour que rien ne vienne obstruer la transmission des ondes. Son rayon d'action limité et le coût élevé de l'équipement devrait donc restreindre son application à des zones industrielles. Les analystes ne s'attendent à aucun marché d'envergure pour cette technologie. La technologie de la fibre optique, capable de transmettre 10 milliards de bits à la seconde (10 Gigabits, soit 10.000 Mb), est attrayante mais son prix reste prohibitif. Un lien direct à l'utilisateur n'est réellement envisageable que pour les professionnels, qui, au vu des coûts d'installation de nouvelles lignes, continuent de rechercher des solutions de rechange. La "fibre (optique) sans fil", ou "l'optique sans fil", pourrait permettre de transmettre des données par laser depuis le noeud optique le plus proche jusqu'aux bureaux. Ce serait plus rapide que le "sans fil fixe". C'est l'un des systèmes les plus futuristes qui soit à l'étude, mais il faut encore surmonter des problèmes essentiels tels que la pluie et le brouillard. En fin de compte, les utilisateurs utiliseront peut-être un amalgame de liens fixes et sans fils, assortis d'un réseau sans fil reliant ordinateur, téléviseur et autres appareils à un boitier de réception des données installé à domicile ou au bureau. Des tests sont effectués à partir de réseau locaux LAN (local area network) dans des endroits publics tels que des parcs ou des aéroports. Toutes ces technologies, comme d'autres reposant sur les lignes électriques ou des aérostats stationnés au-dessus des villes, ont pour but d'augmenter la capacité de transmission des données mais qu'en est-il de faire rétrécir l'information pour la faire passer dans des tuyaux plus petits? Une amélioration des progrès des algorithmes de compression pour la vidéo et le son, comme le MPEG et le MP3, pourrait permettre d'éviter d'utiliser des canaux toujours plus gros, dans l'attente d'une norme dans ce secteur.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/010128/2/v5k2.html

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