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Les robots s’invitent à la maison

Les robots ne ressemblent pas à C3PO, il sont pourtant de plus en plus présents dans notre quotidien. Utilisés depuis une cinquantaine d’années dans les usines pour le soudage ou la peinture, ils ont récemment fait leur entrée dans les foyers. Le robot aspirateur, qui traque tout seul les grains de poussière jusque sous les meubles en votre absence, est disponible dans les rayons des magasins d’électroménager. Selon l’entreprise américaine iRobot, un des leaders du secteur, plus de six millions d’entre eux ont déjà trouvé preneur dans le monde.

Autre succès commercial, les robots tondeuses à gazon se multiplient sur les pelouses romandes. «La demande explose, raconte Marc Keller, responsable d’Arobeco, une société vaudoise spécialisée dans les robots de tonte. En Suisse, 6.000 robots de tonte ont trouvé preneur l’an dernier, contre un peu moins de 4.000 en 2010. A mes débuts il y a cinq ans, mes clients étaient surtout des gens à l’esprit avant-gardiste, qui voulaient tester de nouvelles choses. Aujourd’hui, c’est Monsieur et Madame tout le monde.»

Dans le registre des robots de ménage, on trouve encore l’appareil qui sèche et repasse les chemises, ainsi que celui qui récure le carrelage sans que l’on ait à lever le petit doigt. Et on devrait bientôt voir arriver de nouveaux spécimens. «Les robots se trouvent dans une nouvelle phase, note Dario Floreano, professeur à l’EPFL et directeur du Centre national suisse de recherche en robotique. Ils quittent les laboratoires pour faire leur entrée dans les ménages, une tendance qui va s’accentuer ces prochaines années.» Mais à quoi ressembleront les robots de nouvelle génération ? «Ils seront plus intelligents, davantage capables de s’adapter à des environnements différents et d’interagir avec les humains. Ils seront aussi plus doux, un peu comme de la chair, donc plus sûrs et plus faciles à contrôler.»

Les nouvelles technologies robotiques ouvrent la porte à une foule d’applications potentielles. Le chercheur lausannois évoque l’exemple de lits qui s’adaptent à leurs occupants, qui changent en fonction de leur poids, de leur température, des battements de leur cœur et de la qualité de leur sommeil. Autre projection : une table de salon se transformant en chaise, puis redevenant table, selon les besoins. Ou encore une boîte à jouets qui se déplace et invite les enfants à mettre leurs effets dedans.

L’EPFL travaille actuellement sur la lecture des signaux envoyés par le cerveau, lecture qui donnerait aux robots la possibilité d’estimer les intentions humaines. Cette avancée pourrait par exemple être utilisée afin d’augmenter la sécurité dans les véhicules. L’idée relève d’un contrôle partagé : la voiture serait capable de prendre le relais quand le conducteur est fatigué ou s’il a trop bu.

Pour Dario Floreano, les avancées de la recherche pourraient aussi trouver leur place dans le débat sur la maîtrise des coûts de notre système social. «La prise en charge des personnes âgées dans des maisons de retraite est extrêmement chère. Avec le vieillissement de la population, nous avons besoin d’autres options. Des choses très simples, comme un robot mobile qui perçoit les mouvements et peut appeler à l’aide en cas de problème, pourraient permettre aux gens de rester plus longtemps à la maison.»

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